Je ne sais pas si le pape aime la
montagne à l’instar de l’un de ses prédécesseurs Pie XII, en tous cas il ne
parle pas pour ne rien dire ! Il continue : « Lorsqu’on marche, on rencontre »…
C’est
peut-être une des leçons de cette crise
du covid : à rester confiné, on ne rencontre personne ! Oui, je sais,
il y a des réunions virtuelles de toutes sortes, heureusement. Mais ce ne sont
pas de vraies rencontres. On ne marche pas l’un vers l’autre, on ne marche pas
côte à côte ; d’ailleurs, on ne marche pas du tout. Et dès que l’alerte est passée, on redécouvre
la marche avec délices !
Ce n’est pas
neutre, quand on voit des gens hésiter entre leur voiture et le trajet à pieds
pour aller acheter la baguette à 200 mètres ! Ce n’est pas neutre quand on
voit la place des sports de marche à Décathlon. Ce n’est pas neutre non plus
quand on se mêle à une vraie foule genre foule chinoise à Canton, et que l’on
se demande « Mais où vont-ils tous ? »
Autrement dit, la marche nous dit quelque chose sur la vie… et sur la foi !
En effet, pour
marcher, mieux vaut avoir un but. Il y a bien des gens qui errent sans but,
mais à part les retraités et les poètes, c’est rare aujourd’hui. Non, quand
l’homme sort de chez lui, c’est comme s’il sortait un peu de lui-même, de son
nid confortable, pour risquer les incertitudes et les aléas de la rencontre en
allant vers la nature, et vers les autres. Le pape précise : « La grande amitié, mais aussi la guerre, sont
une forme de communication[2] ».
Donc, ce qui donne son visage à la marche, c’est son but. Et ce but finit
toujours par une rencontre, souvent pour le meilleur, parfois pour le pire !
On marche
vers, on marche pour. Autrement dit, marcher c’est être un homme.
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