tag:blogger.com,1999:blog-35841988699176413132024-03-15T18:11:46.771-07:00Le blog de Christian omiChristian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.comBlogger244125tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-38501718271107111672024-03-03T00:03:00.000-08:002024-03-03T00:03:35.157-08:007. Le pardon<p> </p><br /><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le signe le
plus haut de la liberté intérieure, c’est le pardon. Mais Seigneur, qu’il est
difficile<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de pardonner !... « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Me faire ça à moi, jamais</i> ! »
Nous avons tous le coeur plus ou moins saignant des crasses qu’on nous a faites.
Entre nous, nous avons<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>aussi des crasses
à nous faire pardonner !… Toutes les grandes religions appellent au
pardon. Pour les rabbins, on peut pardonner 4 fois. Pour l’islam, bien plus. Et
l’Evangile : 77 fois 7 fois, c’est-à-dire toujours. Même s’il faut marcher
sur son amour-propre… <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Mais Dieu, que
c’est difficile !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans la
Bible, Dieu finit toujours par pardonner. Vous me direz : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">C’est</i> <i style="mso-bidi-font-style: normal;">normal, c’est son métier</i> », comme disait Heine. Mais nous les
hommes ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En fait, le
pardon est le meilleur signe que tu es libre à l’intérieur. Le pardon <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a deux faces :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">1° pardonner à l’autre, c’est <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">le</b> libérer, lui. C’est le mot que l’on trouve dans la parabole du serviteur
impitoyable (Mt 18). Le patron le « libère » de sa dette. Le pardon
est un courant d‘air frais qui casse la spirale de la vengeance ! C’est la
seule façon, je dis bien la seule façon, de vivre dans une société qui ne soit
pas un enfer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">2° quand je pardonne, je <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">me</b>
libère moi-même. Je ne suis plus esclave de rien, et d’abord de ma colère…
Ingrid Betancourt disait : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Quand
on pardonne, c’est avec soi-même qu’on fait la paix. </i>» Voilà le signe
que nous ont laissé le P. Kolbe pardonnant à ses bourreaux dans le bunker de la
faim, Etty Hillesum dans le camp de la mort, Antoine Leiris, après le Bataclan,
qui avait écrit cet article splendide : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Vous n’aurez pas ma haine.</i> » Tous <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>gens qui ont pardonné, ou qui sont en route
vers le pardon.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCLKb2jexePwbYc5z5qsP6aAxjngtgj_Ahyphenhyphen3h-fCKeznfMN-VHocSpLUJdmF5UTy-zbL28xp93Qb8b5NtWww3OkryVzvOpsX9fNZ22drIiB4TPvRvpk9E7MP9BdxdUF6nSb8YkzXo-OWWuZEJUzr3ujEtqY4ze_uCmXlPj11mtr6ie5DeaC226mzbPxhl5/s1764/femme%20adult%C3%A8re%20(3).jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1159" data-original-width="1764" height="210" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgCLKb2jexePwbYc5z5qsP6aAxjngtgj_Ahyphenhyphen3h-fCKeznfMN-VHocSpLUJdmF5UTy-zbL28xp93Qb8b5NtWww3OkryVzvOpsX9fNZ22drIiB4TPvRvpk9E7MP9BdxdUF6nSb8YkzXo-OWWuZEJUzr3ujEtqY4ze_uCmXlPj11mtr6ie5DeaC226mzbPxhl5/s320/femme%20adult%C3%A8re%20(3).jpg" width="320" /></a></div><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le P.
Varillon appelle le pardon une re-création. Ce n’est pas un simple coup
d’éponge, c’est un nouveau départ. A la fois pour l’agresseur et pour la
victime. Dans le même sens, Daniel Marguerat dit que le pardon est une
application pratique de la Résurrection.<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Que ce soit après Auschwitz ou après le Rwanda, pour un chrétien le pardon
fait partie d’un travail de deuil indispensable…. C’est dur de dire ça, je le
sais, je l’ai moi-même éprouvé, c’est sanglant. Mais il faut le dire : la
haine ferme les portes, le pardon ouvre vers un monde nouveau possible. ;
il suffit de relire l’histoire de la femme adultère dans l’Evangile. Avec les gens
qui l’accusaient, le seul horizon pour la dame était celui que lui présentait
la haine : la mort. Avec Jésus une porte s’ouvre, une résurrection devient
possible, à la fois pour la femme, et pour les gens qui voulaient la tuer. Nous
devenons répliques de Jésus cassant les portes de la mort en ressuscitant.<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour
pardonner, et c’est par là que nous terminons notre réflexion sur la liberté,
pour pardonner il faut prendre assez de distance avec ton ego pour que ta
liberté intérieure, celle à laquelle le Christ t’appelle, devienne possible. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>N’oublions pas :
un homme, un jour, a pardonné sur une croix. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-59723155591856865152024-01-10T00:45:00.000-08:002024-01-10T00:56:48.027-08:00se libérer... de soi-même<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.6667px;"> </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.6667px;"> </span><span style="font-size: 14pt;"> </span><span style="font-size: 14pt;">Il se disait
« libéré ». Ou, en plus moderne, « rebelle ». Et, parce que
moi prêtre j’étais là, il se proclamait « libéré de son baptême ». En
fait, il n’avait appris de sa religion qu’un ensemble </span><span style="font-size: 14pt;"> </span><span style="font-size: 14pt;">de préceptes plus moraux les uns que les
autres, mais pour lui à la longue insupportables : « </span><i style="font-size: 14pt;">Fais ceci, fais pas cela</i><span style="font-size: 14pt;"> etc.… »
Alors il s’en est libéré comme d’un carcan, comme des chaînes aux pieds tel un
âne entravé. Il fallait qu’il s’en sorte pour vivre sa vie d’homme debout…et il
avait certainement raison !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwc7wG1TMhS3CdAIjxo74Falvj4SlaQzKjbrCvkvmMoxZ4wkRwxa-cTjAp8HF6AemUOIF2e_wsBifEFYv87f3NhCqCFWWGO3_bh9ZI3cy6PZRD7uDuVlyw1QPXI8YlmrvEAERCRpDu8yh_ctpPSaWu-Bu7NvZbNnx2isKcrpeYIe46Fh8mMjCT8myun9Mn/s3467/IMG_20190227_0002.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="3467" data-original-width="2515" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgwc7wG1TMhS3CdAIjxo74Falvj4SlaQzKjbrCvkvmMoxZ4wkRwxa-cTjAp8HF6AemUOIF2e_wsBifEFYv87f3NhCqCFWWGO3_bh9ZI3cy6PZRD7uDuVlyw1QPXI8YlmrvEAERCRpDu8yh_ctpPSaWu-Bu7NvZbNnx2isKcrpeYIe46Fh8mMjCT8myun9Mn/s320/IMG_20190227_0002.jpg" width="232" /></a></div><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mais
voilà : quel horizon lui restait-il, à cet homme ? Car j’ai
constaté : livré à lui-même, à ses désirs, à ses phantasmes, alors tout pouvait<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>arriver. Ego surdimensionné, volonté de
puissance, sexualité débridée, suffisance insupportable avec les autres. Il
avait oublié même le b-a-ba de la vie en société : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ma liberté s’arrête là où commence celle des
autres</i>. » <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Je vous
demande : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Quand on devient
esclave de soi-même, où est la liberté??? »<o:p></o:p></i></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Tant qu’on
voit la religion comme une prison bonne pour les naïfs, on a raison de vouloir
en sortir. C’est ce que font des tas de gens en France, avec un accent fleurant
bon mai 68… <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Mais il faut se rendre
compte que le christianisme est beaucoup plus qu’une morale un peu ringarde.
C’est l’Evangile vécu. C’est quelqu’un qui te libère de ce qui te tient
esclave. Entre nous, il est bon de se regarder de temps en
temps : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Qu’est-ce qui
m’attache, qui m’empêche d’être libre ?</i> » Si c’est le tabac,
c’est moins grave. Mais chacun sait qu’il existe des addictions pires que
le tabac !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Jésus a fait
bien des miracles, guéri des lépreux, des aveugles etc.… Mais il ne s’arrêtait
pas là, il savait « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ce qu’il y a
dans l’homme</i> ». Alors, chaque fois que Jésus guérit quelqu’un, il y a
comme un appel profond, profond comme le brame du cerf en forêt de Compiègne.
C’est flagrant dans la guérison du paralytique. Et dans la guérison de l’aveugle-né
en St Jean. Jésus lui rend la vue, oui, mais il lui ouvre aussi les yeux
du cœur…St Paul a des mots très forts là-dessus.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Cette
libération de toi-même a deux facettes. D’abord elle te jette dans les bras du
Dieu d’amour tel que Jésus te le montre. Ensuite elle te fait sortir de ton
moi, ce moi que tu chouchoutes. Pour toi désormais<b style="mso-bidi-font-weight: normal;">, </b>il se produit un changement radical<b style="mso-bidi-font-weight: normal;"> : seuls les autres comptent</b>. J’ai déjà parlé de ce gamin à
qui j’avais donné un bout de pain, et qui, instinctivement, cherchait des yeux
avec qui partager.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt; line-height: 115%; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;">J’étais récemment chez
des amis, avec plein de jeunes couples et de bons copains passant leur temps à
se charrier les uns les autres. Et j’étais un peu triste car personne ne m’a
accompagné à la messe du dimanche. Mais j’ai trouvé des gens bien dans leur
peau, aimant la vie. Et qui chantaient en chœur la chanson de Florent
Pagny : « <i>Vous n’aurez pas ma liberté. </i>» J’avais
envie de leur dire : « <i>L’Evangile vous offre cette liberté</i>. »
J’en avais envie, mais je ne l’ai pas dit.</span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 13.5pt; line-height: 115%; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="line-height: normal; mso-margin-bottom-alt: auto; mso-margin-top-alt: auto; text-align: justify;"><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 14.0pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"> Thomas
Merton me le rappelle : <i>« Il faut que j’apprenne à « me
quitter » pour me trouver, en m’abandonnant à l’amour de Dieu. »</i></span><span style="color: black; font-family: "Times New Roman","serif"; font-size: 13.5pt; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR;"><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><o:p></o:p></i></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-66620744688164231612023-10-27T01:32:00.000-07:002023-10-27T01:32:04.037-07:00Dieu est libre <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> </b></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> Sur les
marchés africains, on te propose un prix. Après, il faut marchander. Et si tu
ne marchandes pas, on te prendra pour un blanc, ou pour un naïf qui ne connaît
pas la vie… On te dit un prix, et s’en suit tout un jeu de scène ; c’est la guerre des
nerfs : départs outrés, appels contrits du marchand, jusqu'à ce qu’on
s’entende.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> <b>Avec Dieu, on ne marchande pas</b>. Marion
Muller-Collard dit que Dieu n’accepte pas les contrats, il n’est attaché à
aucun contrat, il est libre. Et Marion, dans « l’Autre Dieu », avec
son enfant malade, revit littéralement l’histoire de Job.<o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi3oe_K2grPQym-9WzRX3zUMKJpYQ21Sza_EoVXwNPWLm6ai8NWgqABUNrFzAIEM_NM0PVH8fVIo5KVD4l9YEd_2VeKGIuzsKn0TNPZM0QkDszNuz6jSXBQ50m1nYQqHVYXn8dXodRYgk7nXy3Ei98pgnzrupx5B61EUc2wLVZT8yo-ftpZQvjcYg2LBrvQ" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="" data-original-height="3055" data-original-width="2182" height="240" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEi3oe_K2grPQym-9WzRX3zUMKJpYQ21Sza_EoVXwNPWLm6ai8NWgqABUNrFzAIEM_NM0PVH8fVIo5KVD4l9YEd_2VeKGIuzsKn0TNPZM0QkDszNuz6jSXBQ50m1nYQqHVYXn8dXodRYgk7nXy3Ei98pgnzrupx5B61EUc2wLVZT8yo-ftpZQvjcYg2LBrvQ" width="171" /></a></div> Le livre de
Job est long. Nous savons ce qui est arrivé à Job, un bon type, un ami de Dieu,
honnête, pieux et tout et tout. D’ailleurs cela se
voyait : tout lui réussissait !.. Et puis c’est la cata ! Job
perd tout. Et, tout au long de cette histoire, les amis de Job essaient de le
raisonner : « <i>Tu as dû
faire une grosse bêtise pour que Dieu t’ait lâché. Ce faisant, tu as rompu le contrat
que tu avais passé avec Dieu. Tu ne dois t’en prendre qu’à toi-même !</i> »
Et Job, obstinément, de protester de son innocence. Alors, au fil des pages,
Dieu prend la parole et daigne expliquer…qu’il n’a jamais fait de contrat avec
Job! Dieu est libre. Avec Job, il n’y a jamais eu de donnant-donnant, ce jeu
minable où Dieu se mue en commerçant. Quoique… l’Ancienne Alliance ait toutes
les allures d’un contrat !<o:p></o:p><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> Bien des
gens ont du mal à comprendre que Dieu est libre, absolument. Ils pensent faire
un contrat implicite avec Lui : <i>« Si
je fais bien, tu me fais du bien. Si je fais mal, tu me punis</i>. » Des
millions de chrétiens pensent comme ça. Or ce n’est pas ça, mais alors pas ça
du tout ! Ecoutons Marion Muller une fois encore : « <i>Jésus de Nazareth a payé de sa vie d’avoir
fait voler en éclats les enclos de religiosité qui contraignaient son Dieu
immense à n’être que le pauvre signataire d’un contrat. » </i>(L’autre
Dieu p 98). Nous libérons Dieu, et nous nous libérons par la même occasion.<br /><o:p></o:p></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> Il y a des
signes de la liberté de Dieu, entre autres la <b>gratuité</b>. Voyez vous-mêmes : pourquoi Jésus a chassé les
marchands du Temple (Marc 11) ? Parce qu’on n’achète pas Dieu, on
n’achète pas l’amour de Dieu. Dieu nous aime, pas <b>parce que</b> nous sommes gentils et pleins de mérites, mais <b>pour que</b> nous répondions à son amour.
En clair, Dieu nous aime parce que… c’est nous ! Pas d’autre
explication : c’est pour rien, c’est gratuit. C’est une affaire d’amour.
Allez demander à tel garçon pourquoi il aime telle fille ? Bien souvent il
ne saura que répondre.<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgseXaPFd3K1bG9AZkekBoMj2pCAVWzass4ZbvnMzOG02KbeUnwCmYH6ie_5me5WHV6Qs4DMiZUmPyhSQ3_B2fo5IrtkQBHgeaFI3z6wmQTEluVs_Ri6pP-wmU-ItH-mx9TPYzUsMgy2-5Ud6COIVYIaOpDvX0wEZ8tVOGBfLxVOepJLWiRL6AxsHFqNubJ" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="" data-original-height="3760" data-original-width="5640" height="173" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgseXaPFd3K1bG9AZkekBoMj2pCAVWzass4ZbvnMzOG02KbeUnwCmYH6ie_5me5WHV6Qs4DMiZUmPyhSQ3_B2fo5IrtkQBHgeaFI3z6wmQTEluVs_Ri6pP-wmU-ItH-mx9TPYzUsMgy2-5Ud6COIVYIaOpDvX0wEZ8tVOGBfLxVOepJLWiRL6AxsHFqNubJ=w260-h173" width="260" /></a></div><p></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> Il faut absolument
sortir du donnant-donnant… Un jour au marché, un homme vendait de l’ail. Or
c’était en temps de famine, et il bradait son ail pour acheter un peu de mil
pour ses enfants. Je lui demande : « <i>Comtien ton ail ? – 50 frs CFA le kilo</i>. » Je réponds : « <i>Non, je ne te l’achète pas à moins de 100
frs.</i> » Vous auriez vu la tête des gens !<o:p></o:p></span></p><p>
</p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"> Nous avons
du mal à accepter que Dieu nous aime pour
rien. Alors peut-être est-ce notre mission de chrétiens de montrer que,
dans ce monde où tout s’achète et se vend, la gratuité dans notre amour des
autres est l’image de la liberté de Dieu. L’heure du bénévolat a sonné depuis
longtemps. Une belle réflexion du P. Varillon : « <i>Embrasser une joue jeune et fraîche, c’est
agréable. Mais embrasser un lépreux, c’est de l’amour gratuit</i>. »<o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-90311261709939829382023-07-18T01:25:00.001-07:002023-07-18T01:27:36.936-07:004. Liberté de conscience<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> <span> </span><span> </span></span>Voici un
axiome bien plus ancien que la Déclaration des Droits de l’Homme : </span><i style="font-size: 14pt; text-align: justify;">chacun est responsable de ses actes</i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">. Responsable
de ses actes… Et d’abord : responsable devant sa conscience… Mais si
l’on veut empêcher un homme de faire ce que lui dicte sa conscience, on risque
d’en faire un esclave, un ilote.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>C’est un débat
très ancien, et aussi très moderne ! Il suffit de voir les efforts des
dictateurs de tout poil pour empêcher les gens de dire ce qu’ils pensent, comme
en Chine ou en Biélorussie,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour s’en
convaincre. Autrefois en France, il ne faisait pas bon être juif ou protestant.
Aujourd’hui, il y a des moyens plus propres, mais plus pervers, d’attenter à la
liberté de conscience : les « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">fake
news</i> » par exemple, ces mensonges d’Etat devenus un instrument
politique. En costume-cravate ou en djellaba, on peut être expert en
manipulation des consciences. J’irai jusqu’à dire qu’un kamikaze peut, par
devoir de conscience, se faire exploser sur un marché. Ce n’est pas lui le coupable,
ce sont les salopards qui l’ont manipulé ! Comme on dit, il faut « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">chercher les commanditaires</i> ».</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEileR02lL_Qv_VoIPT0_Ryz4TUmiN5CTTYZUSEqbJrYNmZj3FNYyxPL6lUMlC9qOLjYkn8gEyHoRBssgTQMB5EqMaEAwQLettP1_ImcRidQ4eska1KQnMJ9qSOMsUg8Ku6U-dZBG9TC5djx_6VFPvAGHjDWJSz-F7FrVs6w4sw8eAczWXSoeZTaOtSUmCqE/s1386/politique.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="980" data-original-width="1386" height="188" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEileR02lL_Qv_VoIPT0_Ryz4TUmiN5CTTYZUSEqbJrYNmZj3FNYyxPL6lUMlC9qOLjYkn8gEyHoRBssgTQMB5EqMaEAwQLettP1_ImcRidQ4eska1KQnMJ9qSOMsUg8Ku6U-dZBG9TC5djx_6VFPvAGHjDWJSz-F7FrVs6w4sw8eAczWXSoeZTaOtSUmCqE/w266-h188/politique.jpg" width="266" /></a></div><br /><o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mais au fond,
au fin fond, si l’on peut toujours empêcher de parler, on ne peut atteindre la
liberté de penser. Et c’est la grandeur de l’homme. J’ai déjà cité Hetty
Hillesum au camp de concentration, je pense aussi à la belle chanson de Florian
Pagny : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Vous n’aurez pas
ma liberté de penser.</i> » Et je suis persuadé que là où la liberté de
conscience est bafouée, cela finira un jour par péter à la figure des
dictateurs et autres satrapes, et très violemment encore ! Dès qu’un
peuple a goûté à la liberté, aucune répression ne peut lui faire oublier cela…
Je me mets dans la peau des femmes iraniennes que l’on veut enfermer encore
après leur révolte devant le voile.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il s’agit
pour les éducateurs de former la conscience des jeunes. Je dis bien :
former. Il ne s’agit pas de formater, mais de former. Les Jeunesses Hitlériennes,
c’était du formatage ; le scoutisme, c’est de la formation. Préparer des
jeunes capables de changer la société, telle que la rêvaient ces six
humanitaires assassinés au Niger. Des jeunes lucides, qui osent parler, et
qu’on laisse parler !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je crois que
nos démocraties, s’inspirant de l’Evangile même sans le dire, ont un trésor de
liberté à apporter au monde. Il s’agit de construire au niveau mondial, une
société où ma liberté rencontre celle de mon voisin. On peut rêver, et pourtant
on n’est pas loin d’une société d’amour.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans sa
déclaration sur la liberté religieuse au n°8, le Concile Vatican 2
déclarait : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">[Il s’agit]
de former des hommes qui portent sur les choses un jugement personnel, agissent
en esprit de responsabilité, et aspirent à ce qui est vrai et juste, en
collaborant avec d’autres.</i> »… <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voltaire et Diderot
avaient-ils dit mieux ?<o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-34706178685288172312023-04-01T07:20:00.000-07:002023-04-01T07:20:35.888-07:003. Ma mission : libérer les hommes.<p> </p><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">On se trompe
souvent sur la Mission. Combien de fois, rentré en France, ai-je entendu : « </span><i style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Combien as-tu fait
d’adeptes là-bas </i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">? » Misère ! Comme si la mission
consistait à recruter des troupes catholiques pour lutter contre l’islam, le
paganisme et le diable !!! J’avais envie de répondre : « </span><i style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Cher ami, tu es à côté de la
plaque ! Tu sais, sur le plan des statistiques, je ne suis pas très
rentable !»</i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">. »</span></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La Mission,
c’est annoncer l’Evangile. D’accord, mais comment annoncer l’Evangile à
quelqu’un qui est par terre, qui a peur, qui n’est plus maître de sa vie? Jésus
a guéri le paralytique, mais il lui a dit aussi : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Lève-toi</i> ! »… D’expérience, je
sais que le premier geste de la Mission, c’est d’aider les pauvres à se lever.<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ6IzbcJvOxIr2Q90WRbS3GPbqNBiHDhn_sVwZM9--WH0DQcNG4mBe1somHXrWEmr3oBE3s3KR8cIIik9lIiO03G-QRYLj-CHYILw-pYKMOdwh0X03FaSiDdrjNG8-nlZJKGx2vM2yqrO6up0Eo83upqwmL6LE3odBQB69d9R7iLGurClX3-PdH4VVdA/s3479/mur%20de%20Berlin.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3479" data-original-width="2386" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgZ6IzbcJvOxIr2Q90WRbS3GPbqNBiHDhn_sVwZM9--WH0DQcNG4mBe1somHXrWEmr3oBE3s3KR8cIIik9lIiO03G-QRYLj-CHYILw-pYKMOdwh0X03FaSiDdrjNG8-nlZJKGx2vM2yqrO6up0Eo83upqwmL6LE3odBQB69d9R7iLGurClX3-PdH4VVdA/s320/mur%20de%20Berlin.jpg" width="219" /></a></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je ne parle
pas seulement de ceux qui ont les poches perpétuellement trouées. Il y a aussi,
et surtout, ceux que la peur tient courbés, tremblants, cherchant toujours à
faire plaisir aux grands. Ah ! La peur dans les yeux ! Ceux-là, il
faut les aider à devenir des hommes libres, fiers, droits dans leurs bottes.
Les aider tous, croyants ou pas, jeunes ou moins jeunes. Car seuls des hommes
libres sont capables d’entendre le message d’amour de l’Evangile.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En cela, la
Mission telle que je l’ai connue, se rapproche de la fameuse « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">théologie de la libération </i>»
d’Amérique Latine. J’ai rencontré maints prêtres de retour du Brésil. De vraies
rencontres, où tout naturellement nous étions de plain-pied les uns avec les
autres. Pour le Nord-Cameroun, j’affirme que la libération des pauvres a été le
ciment de notre pastorale. Une pastorale boostée, encouragée par notre évêque… J’affirme
que la Mission, ici comme ailleurs en Europe, sans son message de libération
des humiliés, des sans-papiers, des réfugiés, ne serait que du racolage.<span style="mso-tab-count: 1;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Bon et
après, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une fois que l’homme s’est mis
debout ? Après, c’est le secret de Dieu. En tous cas, est-ce pensable de
dire à un malien, à un érythréen : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Après ce qu’on a fait pour toi, j’espère que tu te feras
catholique ??? »</i> Pour guérir le fils du centurion, Jésus n’a pas
demandé sa carte d’identité au papa ! Il n’a vu qu’un homme écrasé par le
chagrin. Notre évêque avait l’habitude de dire à propos des « dispensaires
de la mission » : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Il
n’y a pas de piqûre catholique.</i> »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour finir,
rappelons la parabole du semeur. Prêcher l’Evangile à un homme qui n’est pas
libre, c’est comme si tu semais le grain dans les cailloux Avant de semer,
prépare la terre, fais-la respirer ! J’aime bien ce que dit Xavier de
Maupeou, évêque au Brésil : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« J’ai
écrit un texte contre l’avortement, en demandant pourquoi<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ils ne luttaient pas contre l’avortement qui
vient de la faim, des mauvais traitements ? » </i>Et Zundel :
« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le problème, c’est de savoir si
nous pouvons devenir des hommes. »</i><o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-16819910812703736662023-01-03T01:05:00.001-08:002023-01-03T01:05:19.051-08:00Un malentendu tragique.<p> <i><span style="font-size: medium;">en ce début d'année, nous continuons notre réflexion sur la liberté. Bonne année!</span></i></p><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b><br /> </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Regardons
l’Evangile. En Jean 8/31-34, Jésus indique nettement qu’il vient libérer les
hommes de l’esclavage du péché. Ses interlocuteurs, des juifs, ne comprennent
pas. D’où leur cri du cœur : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Jamais nous n’avons été esclaves de personne</i> ! » Ils n’ont
pas compris… <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et comment auraient-ils pu
comprendre ? La seule libération qu’ils attendaient était politique :
se libérer de l’occupant romain. Allez dire à un résistant du Vercors en
1944 : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Jésus vient te
libérer du péché. </i>» Je crois qu’il vous aurait regardé de travers !
<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Et pourtant,
Jésus a bel et bien fait des signes de libération. Des signes qui, comme de
vrais signes, invitent à aller plus loin que ce que l’on voit. Jésus n’arrête
pas de guérir les gens, des paralysés, des sourds, mais c’est toujours pour
montrer qu’au-delà de la pitié pour les malades – pitié bien réelle<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>- il veut les guérir du mal intérieur, du
péché, du véritable esclavage qui maintient l’homme aveugle et paralysé sur le
chemin de Dieu, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sourd et bouché aux
appels de Dieu.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En
guérissant les gens à ras de terre, rejetés comme les lépreux, condamnés comme
la femme adultère, Jésus fait un vrai travail de libération. Mais alors, un <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">malentendu</b> tragique s’installe… A
l’instar des 10 lépreux dont un seul vient remercier Jésus, ce qui intéresse
les gens, c’est de guérir un point c’est tout. Le péché quand ? Le péché
où ? Ils n’en n’ont rien à faire ! D’où cette énorme frustration qui
monte à partir du milieu de l’Evangile, frustration qui mènera<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>aux hurlements du
« Crucifie-le ! », et à la déception des pèlerins d’Emmaüs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Sommes-nous
plus malins aujourd’hui ? Qui parmi nous a vraiment envie de se sortir du
péché ?<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Allez demander à ceux qui
veulent faire baptiser leur petit : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Pourquoi voulez-vous le baptiser ?</i> » Le plus souvent on
vous répondra : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">C’est
pour qu’il soit protégé</i>. » Protégé de quoi ? De qui ? Du
mauvais œil peut-être ? Mais du péché ???<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdIqkT_3GJpTiuW6LiYC8QYi0eNftYyyr652jHqY-leflc-LaZ-kBOzVMgfNT1W2k9HK52i7NtzRiDv6JKo-mt9TWkOHkj3U3VDITgcVJfLzI0cZ3clGY2kV0PxhMPHugKSRl1R3SEoywFrOT6IcA99ua4HWX7OicxRVAq2H8RTiTw1omYJlIcc47R6w/s2611/lib%C3%A9ration.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="2611" data-original-width="1649" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjdIqkT_3GJpTiuW6LiYC8QYi0eNftYyyr652jHqY-leflc-LaZ-kBOzVMgfNT1W2k9HK52i7NtzRiDv6JKo-mt9TWkOHkj3U3VDITgcVJfLzI0cZ3clGY2kV0PxhMPHugKSRl1R3SEoywFrOT6IcA99ua4HWX7OicxRVAq2H8RTiTw1omYJlIcc47R6w/s320/lib%C3%A9ration.jpg" width="202" /></a></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Bon, c’est
toujours facile de se frapper la poitrine sur celle des autres. Mais le
problème est bien un problème personnel, intérieur, fondamental : de quoi
moi, chrétien, ai-je besoin de <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">me</b>
libérer ? Qu’est-ce qui me rend aveugle, paralysé ? Ce n’est déjà pas
facile de se protéger du Covid 19, mais ne suis-je pas malade aussi de l’intérieur,
comme bien des poires à l’étalage, belles au-dehors mais gâtées à cœur ?...<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Chacun est
appelé à faire la lumière sur soi-même. Car, comme dit Jésus à Nicodème : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Il faut naître de nouveau</i>. »
Et Jacques Dherbomez de commenter : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Nous avons à naître comme enfants de Dieu. Comme la lumière est au
départ de la Création, la lumière de Pâques annonce une nouvelle
Création. » </i><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p><i></i><p></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-3082157288108947882022-11-20T07:00:00.001-08:002022-11-20T07:05:39.256-08:00A quelque chose malheur est bon<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> <span> </span><span> </span><span> </span></o:p><span style="font-size: 14pt;">Oui, les
scandales qui secouent l’Eglise ont ceci de bon : tout le monde se
dit : « </span><i style="font-size: 14pt;">Alors, qu’est-ce qu’on
fait ?</i><span style="font-size: 14pt;"> » Ou bien on quitte le bateau avant qu’il ne coule, ou
bien on appelle à</span><span style="font-size: 14pt;"> </span><span style="font-size: 14pt;">une réforme en profondeur.</span><span style="font-size: 14pt;"> </span><span style="font-size: 14pt;"> </span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Cette
réforme est plus ou moins entre les mains de nous tous, mais elle ne nous lance
pas dans les nuages. Tout le monde sait que l’Eglise est une chose sainte, mais
qu’elle est entre les mains d’hommes pécheurs, avec lesquels l’Esprit Saint a
fort à faire. C’est come ça depuis St Pierre ! Donc, la seule attitude vraiment
responsable est de faire avec, en travaillant pour que ça change, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pour que l’Eglise soit moins boiteuse. On va y
travailler bravement, dans la clarté.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Un
constat : ces histoires de mœurs contribuent à faire descendre le prêtre –
et l’évêque – de leur piédestal, de leur sacré. Cela leur fera le plus grand
bien de rejoindre le peloton de ceux eu celles qui peinent dans la plaine, avec
leurs problèmes d’argent, de famille… et avec leurs défauts ! <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>A quoi
cela sert-il de se crisper sur l’identité du prêtre ? Les chutes n’en
seront plus que retentissantes !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiTnsgf6zQpcFRTzDohqGMB68vJo5Tkz0pKS9dyi06VqAtHOreAAo2VpmHy6fRONQc3lxZIV7x7TztU1jgKx92RHscqhenTDl1W_8dfkoKD5XMP5PeyrpR4JD7MoLX9VmW7Viz-FzMioBSGW8lO_0Pa8S8n-HpfZP9xZe2pUcvRcXqxdm2Cny-NCdlzg/s2233/d%C3%A9tresse.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2233" data-original-width="1800" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiiTnsgf6zQpcFRTzDohqGMB68vJo5Tkz0pKS9dyi06VqAtHOreAAo2VpmHy6fRONQc3lxZIV7x7TztU1jgKx92RHscqhenTDl1W_8dfkoKD5XMP5PeyrpR4JD7MoLX9VmW7Viz-FzMioBSGW8lO_0Pa8S8n-HpfZP9xZe2pUcvRcXqxdm2Cny-NCdlzg/s320/d%C3%A9tresse.jpg" width="258" /></a></div><span style="mso-tab-count: 1;"><div style="text-align: justify;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voilà en
négatif une première réflexion. Une autre, plus positive peut-être, serait de
prendre à bras le corps le problème du statut du prêtre. D’abord, la formation
des jeunes. Il semble que bien des séminaires (pas tous) contribuent à former des êtres à part, aseptisés, sacrés. Souhaitons fortement que les
jeunes prêtres ne soient pas seulement sympas et sportifs, mais qu’ils soient aussi
ouverts et audacieux, moins liturges et plus inventifs, moins hommes d’appareil
et plus autonomes, prêts à retrouver les intuitions du Concile Vatican 2 sur
l’Eglise servante et pauvre.</div></span><o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Autre chose.
Il faudra bien poser, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et on le souhaite
au plus haut niveau, encore et toujours, la question que tant de chrétiens se
posent : celle du célibat du prêtre et celle de l’ordination des femmes
comme diaconesses ou prêtres.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Sortir de
la mentalité « coutume immémoriale » pour penser l’Eglise du 21<sup>ème</sup></span><span style="font-size: 14pt;">siècle. Bien sûr cela ne résoudra pas tout, et il y aura
encore d’autres scandales, il y en a eu depuis le début de l’Eglise. Mais
un jour ou l’autre il faudra faire sauter les verrous qui, à la longue,
finissent par devenir d’une bêtise inconcevable. L’Eglise n’est pas « du
monde » disons-nous ? Mais, entre autres, </span><span style="font-size: 14pt;">pourquoi ne regarde-t-elle pas un peu plus la
place des femmes dans le monde d’aujourd’hui, en politique, dans les affaires,
voire dans les autres confessions chrétiennes ??? Sur ce chapitre,
« le monde » aurait bien des choses à apprendre à l’Eglise, ne lui en
déplaise !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Des voix de
plus en plus nombreuses se joignent à ceux qui crient « Faut que ça
change ! »... Ce que je dis là n’est pas bien construit, n’est pas bien
pensé. Mais ce ne veut être qu’un cri ; dans certaines circonstances, un
cri vaut mieux que mille discours. Quand la maison brûle, on ne va pas
s’asseoir pour discuter pourquoi et comment le feu a démarré.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Si d’autres
pensent comme moi, on ne sera jamais de trop pour enfoncer ensemble le même
clou !<o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-57687847029388543242022-11-17T00:54:00.003-08:002022-11-17T00:54:41.517-08:001. Il y a des mots précieux.<p> <i>Nous commencons aujourd'hui ,une nouvelle série de réflexions sur "la liberté". Réflexions que vous pouvez retrouver dans un petit livre récent que je viens de publier :"Les choses de la vie" (me le demander). Toujours dans l'idée que les plus petites choses de notre vie, ont toutes un parfum d'éternité.</i></p><p></p><p align="center" class="MsoListParagraph" style="mso-list: l0 level1 lfo1; text-align: center; text-indent: -18.0pt;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a des
mots précieux, qui disent les trésors que nous portons. Parmi ces mots, il y en
a un si fort, si beau, si vrai, que nous ne nous lassons pas d’en parler :
la liberté.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Quand on
parle de liberté à un français, il pense tout de suite : Révolution,
Libération. Ce sont des mots qui nous font vivre encore aujourd’hui… Mais on a un
peu tendance à mettre la liberté à toutes les sauces !!! En mai 68, on
entendait : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Il est
interdit d’interdire</i> ! » C’est un peu bébête, car en clair cela
veut dire que chacun est libre de faire ce qu’il veut. C’est très bien, mais
alors toute vie en société devient impossible, car – rappelons-le – ma liberté
s’arrête là où commence celle des autres.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Disons-le
crûment : pour parler bien de la liberté, il faut en avoir été privé.
Privé pas pour huit jours, mais pour des tranches de vie que l’on ne retrouvera
plus : dix ans et plus. Quand on lit « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’archipel du goulag</i> » de Soljenitsyne, on comprend ce que peut
être une vie d’esclave. Nous autres occidentaux, nous ne savons plus ce que signifie
être enfermés, la peur au ventre, être torturés sur fond de désespoir, des
années durant.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Des gens arrachés à leur
maison, comme ça, sans motif clair, et condamnés à 10 ans, 15 ans. Quand ils en
sortaient, on les rejugeait, et va pour 10 ans de plus… J’étais à Prague
en 1987 ; juste avant la « Révolution de velours ». Passant
devant une caserne russe, j’ai ramassé un petit pavé et, héroïquement,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>j’ai écrit dessus « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">svoboda</i> », liberté… Je n’ai eu droit qu’au sourire bonasse de
la sentinelle. Mais les tchèques, à voix basse,<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>parlaient de la France comme d’une sorte de paradis, et le Printemps de
Prague comme d’une espérance perdue. Le phare des jeunes, c’était Taizé.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Nous allons
essayer de creuser encore ce que veut dire liberté. Car cela va profond, plus profond
qu’une devise sur le fronton d’une mairie. Si la liberté nous tient tellement à
cœur, c’est qu’elle atteint le cœur de notre vie, l’intérieur de chacun. Cela
va plus loin que les pavés de mai 68 ! Au vrai, c’est notre dignité
d’homme qui est en jeu. Aucun enfant de Dieu ne peut vivre sans liberté. Une
personne qui, telle Angéla Merkel, a vécu 30 ans dans un pays privé de liberté,
sait d’expérience que la liberté est un trésor. D’où ses réactions face à la
Chine, aux populismes.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Sans aller
si loin,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>disons qu’aujourd’hui encore, on
peut devenir esclave – en langage moderne : accro à la société de
consommation !<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>La boulimie peut
devenir un fer aux pieds, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et l’argent
facile.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuYvtPX39hPXqw3W4yRpRHDX5aGtDpgD-wO_yfcnQzUuB8pnimKWWtEkH0fRG7Y4VJu5_9Oh6I0oFTch-VPpxmCB0o4mPclNY2Xfi3X82MDXb3sgc0Q5aQAFllsf-Os6FSHdyeORXFyvMYlsOo0NYXky2yUmJWefRfrtqO7ITW7d1uCKCnWA55UFt8FA/s3456/IMG_1916.JPG" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2304" data-original-width="3456" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiuYvtPX39hPXqw3W4yRpRHDX5aGtDpgD-wO_yfcnQzUuB8pnimKWWtEkH0fRG7Y4VJu5_9Oh6I0oFTch-VPpxmCB0o4mPclNY2Xfi3X82MDXb3sgc0Q5aQAFllsf-Os6FSHdyeORXFyvMYlsOo0NYXky2yUmJWefRfrtqO7ITW7d1uCKCnWA55UFt8FA/s320/IMG_1916.JPG" width="320" /></a></div><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Une image
qui <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ne cesse de m’habiter : les
chevaux de Camargue. Tous ces Crins Blancs, crinière au vent, galopant dans le
petit matin, à la fois puissants et légers : une merveille ! Ils ne
sont attachés à rien, ne doivent rien à personne. On dirait qu’ils sont là pour
faire vivre le paysage. Ces chevaux sont pour moi un symbole de liberté. Si
aujourd’hui nous redécouvrons la vie sauvage, n’est-ce pas aussi un rêve de
liberté que nous poursuivons ?<o:p></o:p></span><p></p><i></i><p></p><br />Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-36062288704286403602022-10-08T00:57:00.000-07:002022-10-08T00:57:09.484-07:00Plaidoyer<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> <span> </span></o:p><span style="font-size: 14pt;">Je reviens
d’une exposition des œuvres de Branksi à la cité des Arts de rue, de Marseille.
On y fait bonne place à l’imagination et à l’inédit, au gentiment farfelu. Le
tout sur fond d’humour, un humour fort contestataire. Cela ne manque pas de
plaire à nous français, à nos tripes voltairiennes et toujours un peu soixante-huitardes.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>J’ai
découvert avec bonheur que les artistes anglais ne sont pas en reste dans la
contestation. Ils vont jusqu’à donner une face de chimpanzé à la Queen, à
emmener la Joconde dans un caddy, d’équiper ladite Joconde d’un bazooka. C’est
sympa !.. Une des œuvres-phare de l'exposition est un black-block, casquette
à l’envers et cagoule de rigueur ; mais là nous touchons à la poésie, car
au lieu d’un pavé, le garçon s’apprête à lancer … un bouquet de fleurs.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On fait les
yeux ronds, on rit, on entre dans le jeu… Une seule chose me chiffonne, c’est
le sort que l’artiste fait à la police, souvent représentée sous un jour assez
méchant. Les policiers sont bien sûr dramatiquement bardés de cuir et de
boucliers, menaçants, ressemblant davantage aux milices iraniennes<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>qu’aux braves bobbies londoniens .<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNfCzkJRjrsajX3HkthB7P3zP_0CqxKNwbjcFwnQ7XyN-X6rYCMBJNNg_xIRbVl3Hj0oII8jwlik5Pb_vIDOAFo6twsb-hvuEmKFhIYTXMhZiiMQFJcu1GRqi5SSFpq-L4cAlzD4oVwgMXSax0NnacJErfC7AYSO4SWivQ2-1ff2OU3duei5c68M1PTw/s1604/enfants-soldats%20(2).jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1604" data-original-width="1306" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiNfCzkJRjrsajX3HkthB7P3zP_0CqxKNwbjcFwnQ7XyN-X6rYCMBJNNg_xIRbVl3Hj0oII8jwlik5Pb_vIDOAFo6twsb-hvuEmKFhIYTXMhZiiMQFJcu1GRqi5SSFpq-L4cAlzD4oVwgMXSax0NnacJErfC7AYSO4SWivQ2-1ff2OU3duei5c68M1PTw/s320/enfants-soldats%20(2).jpg" width="261" /></a></div><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je trouve
que caricaturer la police est un sport facile. On est sûr des applaudissements
des casseurs et autres dealers qui rêvent d’un monde où les flics resteraient
assis à prendre des photos alors qu’on casse les vitrines…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>On éveille ainsi le soupçon du brave citoyen,
toujours prêt à se mettre du côté du plus faible.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il est
facile de contester la police mais dites-moi : si vous étiez dans une
manif, préféreriez-vous avoir affaire à la milice privée Wagner ou aux
gros-bras du Burkina-Faso ou de la RCA ? Pas à dire, je me prends à
admirer le calme et la retenue de la plupart des agents, et surtout leur sens
du service. Pour tout dire, ils m’aident à comprendre ce que veut dire
« <i>service public</i> ». <span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Foin de la contestation facile, analysons bien
ce que veut dire « <i>forces de l’ordre</i> » ; alors peut-être,
peut-être serons-nous un peu plus indulgents et objectifs.<br /><o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-31248921467979895862022-10-03T01:10:00.000-07:002022-10-03T01:10:17.664-07:00Colère<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><o:p> <span> </span><span> </span><span> </span></o:p><span style="font-size: 14pt;">Colère,
c’est un mot à la mode ! Si une manif ne montre pas de colère, ce n’est
pas une vraie !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je ne veux
pas entrer dans cette banalité, pourtant je me sens vraiment en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>colère après cette émission sur les tableaux
célèbres<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(Arte, dimanche 2/10 à 17h45).
Alors là : colère et scandale, enfer et putréfaction, tout ce que vous voudrez !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Que l’on
parle d’expertise de tableaux avec toute une panoplie d’appareils et de doctes
spécialistes, passe encore ; mais qu’ensuite on nous raconte les mésaventures
d’un commissaire priseur qui trouve qu’un tableau à 85 millions de dollars, ce
n’est pas cher vendu, on va où là ? On se moque de qui ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt_Sc7bgAJ0ZSqFg95iGstfhy60pRnzZSmBeCEOOdV5s5P_2_TN6rD47YwJnTd9w0RpsVUTIZXpdcERo_-X_toPDDFLSyyXKPk0IICQRBvdKixC0LYJVxpHg7602WNbvpYvcts6FQ8i_hEDgFIQmasid1oF7p9Lx2CBq9N8Y8Blw-vkgZIsEnFrdl4Sw/s3264/DSC04393.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="2176" data-original-width="3264" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjt_Sc7bgAJ0ZSqFg95iGstfhy60pRnzZSmBeCEOOdV5s5P_2_TN6rD47YwJnTd9w0RpsVUTIZXpdcERo_-X_toPDDFLSyyXKPk0IICQRBvdKixC0LYJVxpHg7602WNbvpYvcts6FQ8i_hEDgFIQmasid1oF7p9Lx2CBq9N8Y8Blw-vkgZIsEnFrdl4Sw/s320/DSC04393.JPG" width="320" /></a></div><span> </span><span> </span><span> </span>Il est fort possible que l’acheteur éventuel soit un mécène
et qu’il vole au secours des petits somaliens qui ont faim. Ce qui reste à prouver
d’ailleurs. Mais le scandale n’est pas là. Il est dans le fait qu’on s’empare
du sujet pour en faire une émission télévisée, qu’on étale ces sommes
faramineuses à l’instar du cachet des grands joueurs de foot, alors que des gens
risquent leur peau pour apporter de quoi manger aux enfants du Yémen ou du Burkina-Faso…
Voilà la colère : on révèle complaisamment des sommes stratosphériques au
nez et à la barbe des pauvres, et ça pour un petit tableau qui a de fortes
chances d’aller dormir dans un coffre-fort à cause de sa valeur.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span> </span><span> </span>Depuis 50 ans, le monde a fait de vraiment grands progrès
dans l’aide aux pauvres de la planète. Qu’une famine<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>pointe son nez terrible dans un coin de
l’hémisphère sud, et tout en mouvement de solidarité se dessine ; que des
migrants se noient en Méditerranée et c’est l’émotion générale. Alors, s’il
vous plaît, regardons en aval et faisons campagne, soit pour cacher le prix des </span><span style="font-size: 14pt;">tableaux (ce qui est assez hypocrite !), soit pour
« rendre » aux pauvres – je dis bien « rendre » - l’argent
de la vente.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Croyants ou
pas, nous pouvons faire écho à ce sacré vieux Job sur son fumier : <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: center;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">«<br /> La Sagesse où la
trouver ? On ne peut l’échanger contre de l’or massif. »<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 8;"> </span>Job
28/12<o:p></o:p></span></i></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-31534501049805807592022-09-29T00:37:00.005-07:002022-09-29T00:37:54.637-07:007. Dans l’Evangile, on marche en grognant.<p> </p><br /><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il faut se
rendre à l’évidence : dans les évangiles on raconte comment les apôtres
ont tout laissé pour suivre Jésus. C’est bien, mais pourquoi l’ont-ils
suivi ? Ont-ils été attirés par une force mystérieuse comme l’aimant
attire la limaille de fer ? Pourtant, quand on lit entre les lignes, on
peut soupçonner que le démarrage a parfois été pénible !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour certains,
ils ont suivi sans discuter, ou presque : ainsi <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pierre,
Jacques et Jean qui semblent avoir emboîté le pas sans problèmes. Mais pour d’autres ?
Depuis Natanaël grognant que « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">de
Nazareth rien ne peut sortir de bon »,</i> jusqu’à Matthieu qui, d’après
le tableau du Caravage, n’en croit pas ses oreilles quand Jésus l’appelle ?
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a mieux : l’évangile nous
dit que les Douze ont suivi Jésus. Mais qu’avaient-ils en tête ? Pourquoi
Jésus les a-t-il fait marcher ? En courant les routes de Galilée, ces
garçons se sont posé la question : on marche oui, mais vers où ???<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Et cela les
a travaillés pendant trois ans. Ils l’ont traînée, cette question, ont cherché
des réponses… La foi en Jésus c’est bien, mais avec ça on va où ? Au
début, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ils ont tenté de donner une
réponse bien précise, à leur portée : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">On va remettre sur pieds le royaume d’Israël. On sera tous ministres
dans le Royaume ! » <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></i>Rien
que ça ! <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alors,
patiemment, amoureusement, Jésus lui-même les amène à comprendre : on
marche vers une lumière, vers un Royaume qui n’est pas de ce monde, mais que
vous ne pouvez pas imaginer tellement ce sera beau.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Les apôtres
comprennent peut-être... Mais tout de même, on va dans le mur ! Notre marche
<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>finit par un mur ! Pourquoi la
Croix ? Pourquoi cet échec terrible ? Il a fallu la Résurrection pour
qu’ils comprennent que leur marche avec Jésus doit passer par la croix<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et par la mort pour arriver à la lumière.
Chacun comprendra… Il comprendra : pas seulement avec sa tête, mais avec
son cœur, qu’on ne peut atteindre le Royaume qu’en prenant sa croix. C’est
comme ça et pas autrement ! Alors, bravement, ils sont allés jusqu’au
martyre. <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfsZZyyqnzKs74cIyXZkx1zN_nb0RTG0UR6shZxPl7kDnLq3FB9V_x-eK4UwXLkhIv2vXft0Xqw6ReB9KyobF1uRZCL5DjCN9fTXqxIxvTx3ZLdMSgPzkGkByF7RWGH5P_T10KzS6fIy5un7xb7_W3aSKmKA_-2rt5FaZpgLxuhoxJiK0V2zmNicaykw/s2214/IMG_20150308_0001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1127" data-original-width="2214" height="163" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfsZZyyqnzKs74cIyXZkx1zN_nb0RTG0UR6shZxPl7kDnLq3FB9V_x-eK4UwXLkhIv2vXft0Xqw6ReB9KyobF1uRZCL5DjCN9fTXqxIxvTx3ZLdMSgPzkGkByF7RWGH5P_T10KzS6fIy5un7xb7_W3aSKmKA_-2rt5FaZpgLxuhoxJiK0V2zmNicaykw/s320/IMG_20150308_0001.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voilà un
itinéraire peu banal ! Et pourtant, c’est la marche que tout chrétien est
appelé à entreprendre. Rien à faire : on n’arrive pas au Royaume dans un
fauteuil. Comme dit le pape : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Il faut retrousser ses manches</i> ! » A l’inverse de la publicité
qui nous serine : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« De
plus en plus facile ! De plus en plus rapide</i> ! » Non, quand
on choisit<span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de suivre Jésus, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>on ne
choisit ni sa croix, ni sa mort, ça arrive tout seul. La foi va jusque là.<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alors, en
grognant, on se lève et on marche.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-56568585786489106112022-08-24T02:05:00.000-07:002022-08-24T02:05:51.294-07:00Blessures d’amour<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt3oeuU4OuO1_hTlUo2CTFDApqAnD5_wVV8ym0A1r90RtkTGnPeur_sBHi18Zx9B7mvAomVljJ5VT6nxVgfSlFKEQeco1CFIzAp6P5tAHnpGEk1rQN7y7MI-XAtn_VPwDUchAbahXJJZ9gUJB5XB9yAWiC1zOS9OC85sEsd4Gu3FogWQgQHsYSfHIhkQ/s2078/IMG_20181020_0001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1394" data-original-width="2078" height="215" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgt3oeuU4OuO1_hTlUo2CTFDApqAnD5_wVV8ym0A1r90RtkTGnPeur_sBHi18Zx9B7mvAomVljJ5VT6nxVgfSlFKEQeco1CFIzAp6P5tAHnpGEk1rQN7y7MI-XAtn_VPwDUchAbahXJJZ9gUJB5XB9yAWiC1zOS9OC85sEsd4Gu3FogWQgQHsYSfHIhkQ/s320/IMG_20181020_0001.jpg" width="320" /></a></div><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je connais
quelqu’un qui, depuis qu'il est petit, rêve de devenir juge pour enfants. C’est peu
banal ! J’imagine, mais j’imagine seulement – car je ne connais rien du
métier et assez peu de la personne – qu’il y a là, entre autres,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>un
désir profond d’aider les gens à cicatriser les blessures d’amour qu’ils ont
reçu dans leur jeunesse.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il y a des
enfants malaimés peut-être de leur mère, ignorés ou brutalisés par leur
père ; j’imagine que ces enfants sont prêts à faire n’importe quoi pour
clamer à la face du monde : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Qui veut m’aimer ? </i>»… Ils le crient à leur façon, et il
s’agit d’entendre ce cri, de l’interpréter, et si possibl</span><span style="font-size: 14pt;">e d’aider à cicatriser
ces blessures. Mais la blessure d’amour est une des plus difficiles à guérir.</span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Un enfant
« placé » est parfois compliqué. L’art pour le tuteur et la tutrice
(car ce sont souvent des ménages), sera de trouver où se cache la blessure du
petit. Pas facile ! Cela demande des trésors de patience, de délicatesse,
d’amour en un mot.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ceci pour les
enfants. Mais peut-on, à 88 ans, recevoir une blessure d’amour ? Sans
vouloir verser dans le gnangnan, je crois que c’est ce qui m’arrive. Voyez
plutôt : je suis parfois sidéré par l’absence de Dieu dans notre société
française. Dieu ? Au musée ! Je <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>dis absence, pas hostilité. Dans un sens c’est
pire : une maman qui gronde est plus supportable qu’une mère absente,
surtout psychologiquement. Pour Dieu, on n’est pas contre, mais on s’en
contrefout, ce n’est pas Lui qui va faire bouillir la marmite ! Alors pas
de place pour Lui à la maison, même pas, surtout pas, un crucifix au mur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>L’Amour
n’est pas aimé. La source de tout amour est ignorée, alors qu’on vit d’amour,
tous les jours. Il y a de quoi être blessé, navré, furieux. L’Amour est relégué
au rang des catégories inutiles. Il ne sert à rien… Mais comment voulez-vous que
l’amour serve à quelque chose ? Il est l’amour, c’est tout. Et c’est là la
seule définition de Dieu. Trouvez-en une autre, vous irez dans le mur.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En tous cas,
je ne demande pas à être guéri, mais à être compris. Si vous pensez que les
blessures d’amour existent, voilà la mienne !<o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-5332648248144633732022-07-11T00:24:00.000-07:002022-07-11T00:24:30.051-07:00Des questions à l’Eglise<p> </p><br /><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je ne suis
qu’un piéton dans l’Eglise, mais après 62 ans de vie missionnaire, je pense que
je peux parler « un peu un peu » comme on dit au Cameroun. Certains y
verront impatience et acrimonie, et ils auront raison. Mais on a beau penser
tout bas, mieux vaut le dire tout haut. C’est un signe de santé !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Quand l’Eglise
acceptera-t-elle de faire la vérité sur elle-même ? Quand se
décidera-t-elle à engager les réformes de fond, signalées entre autres par les réponses
multiples et quasi-unanimes lors du Synode au niveau diocésain ? Il y a
une telle convergence dans les murmures des catholiques que cela en devient un grondement.
Ce grondement va-t-il être entendu « en haut lieu » ?<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnr7GkzK0JV5oz_2SjB4xFPbI3fQQhruRi70RjEh4FafcuIA0KLPAeugHV4g8_6KHuztCQ3S0E1m9AbYLAQtGHAMuAU16s0AzhDBZTLr6g9NuBvpf32ChnGoWjdF06T4Qn9bkL0Q894U5n5rKPIYNmk-Ug8dgIf-_nLG2z7s07hJcavZ-i4hfEfUt8sA/s1612/IMG_20150310_0001.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1386" data-original-width="1612" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhnr7GkzK0JV5oz_2SjB4xFPbI3fQQhruRi70RjEh4FafcuIA0KLPAeugHV4g8_6KHuztCQ3S0E1m9AbYLAQtGHAMuAU16s0AzhDBZTLr6g9NuBvpf32ChnGoWjdF06T4Qn9bkL0Q894U5n5rKPIYNmk-Ug8dgIf-_nLG2z7s07hJcavZ-i4hfEfUt8sA/w278-h239/IMG_20150310_0001.jpg" width="278" /></a></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Autrement
dit, deviennent urgentes des réformes radicales telles que l’accès des femmes à
l’ordination et leur statut dans l’Eglise, la fin d’une tradition qui fait du prêtre
un homme sacré, à part, souverain dans sa paroisse, l’apprentissage de l’humilité
qui aidera l’Eglise à ne plus légiférer pour tous ? Et j’en passe !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On sent que
le pape François voudrait faire avancer<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>les
choses, témoin sa récente décision d’appeler des femmes à participer au bureau
responsable de la nomination des évêques. Mais il est bridé, vilipendé, contré
par des artistes du rétropédalage ! Où sont-ils, ces artistes? <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Suivez mon regard, mais pas seulement à Rome !
Que le pape ne soit pas un souverain absolu, qu’il tienne compte des avis
différends, d’accord ; mais grand Dieu, qu’on l’aide à ouvrir les fenêtres
qui permettront à l’Eglise de se mettre au diapason du monde, de ce monde qui n’est
pas le diable, qui n’a pas attendu l’Eglise pour réfléchir, et où tant de gens aspirent
à vivre l’Evangile.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Que l’on se
rende compte que les JMJ et autres pèlerinages de masse <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sont de bonnes occasions de montrer au monde
que les catholiques existent, mais ce ne sont que des emplâtres sur une jambe
de bois, des arbres qui cachent la forêt. Ce n’est pas la conquête du monde qui
sauvera l’Eglise, mais d’abord un regard sans concession sur elle-même et le
courage de changer. L’Esprit veut agir, qui l’en empêchera ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On est en
droit de rêver…<o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-51241932466880880512022-06-26T23:58:00.001-07:002022-06-27T00:00:46.382-07:00en 2022, l‘homme qui marche, c’est le migrant<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> </span><br />Ceux-là sont
partis. Certains ont fui les bombes qui veulent leur voler la liberté. D’autres
ont passé deux, trois ans sur la route. Ils ont passé le désert en marchant.
Parfois ils ont couru, couru pour échapper à l’horreur. Souvent ils se sont
cachés comme des bêtes traquées. D’autres fois, ils ont rêvé d’Europe, dans
leurs rêves ou derrière un grillage : ce sont les réfugiés. A Lampedusa,
deux mondes se côtoient : les touristes et les immigrés. Mais ceux-ci ne
sont pas là pour le fun !</span></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px;"><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"></span></p></blockquote>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ce sont des
marcheurs forcés… Rares ceux qui sont partis de leur plein gré ; ils ont
été poussés, ou chassés par la guerre, la faim, le manque d’avenir. Parce que,
comme tous les hommes, comme chacun de nous, ils cherchent un petit bonheur comme
la primevère cherche le soleil. Un coin, rien qu’un tout petit coin où ils
puissent trouver un peu de chaleur humaine, un peu d’amitié qui, peut-être, mettra
fin à leur longue marche…. vers la liberté.<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: right;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAJxrRwRzeSGyzyE_gL9wuxr1q2pF8IUp1HFUBJ-hE6KTCBowDWOdxxSPzs98GXZ7dAZ6t0BZPTUNo_LPE7dzMB1sJa2y9qVdGi424_un8yWMaMRhNPJtMbdXfp-jGIY258H3lL0gLz5iPdXfYBJ30HgjfCZjXRghKj_flg_9I7S8jfV_UOg4D_8lGfw/s1394/r%C3%A9fugi%C3%A9s.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="1078" data-original-width="1394" height="187" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgAJxrRwRzeSGyzyE_gL9wuxr1q2pF8IUp1HFUBJ-hE6KTCBowDWOdxxSPzs98GXZ7dAZ6t0BZPTUNo_LPE7dzMB1sJa2y9qVdGi424_un8yWMaMRhNPJtMbdXfp-jGIY258H3lL0gLz5iPdXfYBJ30HgjfCZjXRghKj_flg_9I7S8jfV_UOg4D_8lGfw/w243-h187/r%C3%A9fugi%C3%A9s.jpg" width="243" /></a><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><div style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> </span><span> </span>Je n’essaie
pas de faire du vibrato pour forcer votre pitié! Mais ces migrants-marcheurs,
qui s’imposent de plus en plus à notre conscience, sont aussi pour nous des
symboles : personne ne quitte sa patrie de gaieté de cœur. Un kosovar
disait : « </span><i style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; text-align: justify;">Personne ne
quitte son pays pour aller voir le pays d’un autre ! Seuls la souffrance,
le malheur et la guerre l’y obligent</i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">. » Ceux-là n’ont pas voulu marcher,
mais ils sont poussé par l’espérance. Un chant dit : « </span><i style="font-size: 14pt; mso-bidi-font-style: normal; text-align: justify;">Si l’espérance t’a fait marcher plus loin
que ta peur ! </i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">»</span></div></span></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voilà, tout est
dit : le réfugié est pour nous à la fois symbole de malheur, et
symbole d’espérance… Dès lors, pour le croyant, le migrant est un rappel ,
violent parfois, envahissant, débarquant sans crier gare dans la modernité,
débarquant comme des oiseaux venus de nulle part et qui envahissent nos jardins,
tels ces geais qui arrivent par vagues, épuisés, en septembre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mais le
migrant nous rappelle aussi que, nous aussi, nous sommes quelque part des
migrants ! Nous ne sommes pas là pour de bon, pas sûrs du lendemain, voués
à la mort…. Alors pourquoi ne pas commencer un voyage intérieur à la suite du
Christ dès maintenant ? Car ce voyage-là est la réalité de notre vie. Nous
les croyants, nous sommes les gens de l’ailleurs, du pas fini, du déménagement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>C’est dur ce
que je dis là. Je risque de me faire traiter d’empêcheur de danser, d’être moqué
par les adeptes du « Tout, tout de suite ». Pourtant, comme le
migrant qui marche, toi le croyant tu es le porteur d’une espérance un peu
folle, celle de rejoindre un monde où il n’y a que l’amour.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour y
arriver, à ce monde, commence ton voyage intérieur dès maintenant. Tout de
suite. Peu importe ton âge, il n’y a pas d’âge pour se lever et marcher vers le
Royaume.<o:p></o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-33741028405396024522022-05-28T01:08:00.002-07:002022-05-28T01:09:47.582-07:00Quand on marche, on rencontre<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> <span> <span> </span><span> </span></span></b></span><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">C’est une
expérience, à la fois banale et merveilleuse, que tu fais quand tu marches. Tu
ne marches pas dans le désert. D’ailleurs, même dans le désert, tu fais des
rencontres !</span></p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a des
gens dont les finances sont sans doute assez solides, et qui passent un an,
voire deux, à marcher. Tout le monde a lu Afrika Trek, où la famille Poussin n’en
finit pas raconter ses mille et une rencontres sur son parcours de 14000kms.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Les
rencontres ne nous laissent pas intact. … On croise des gens assis,
d’autres qui marchent. J’ai de grands souvenirs de mes traversées de villages
en Afrique. Car en montagne,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>tu es
obligé de marcher comme tout le monde ! D’ailleurs, l’Afrique de la savane
<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>est le pays où tout le monde
marche : les gamins font des kilomètres pour aller à l’école, les malades
pour aller au dispensaire, les hommes et les femmes pour ne pas rater le marché
à 15kms. Longuement, joyeusement, on marche. Mais pour moi, ce furent des
rencontres de communion. Communion avec le village qui s’éveille, avec les gens
qui partent aux champs la houe sur l’épaule, avec le jeune homme qui court
après sa femme qui l’a quitté dans la nuit, avec les petits vieux qui, dès que possible,
prennent le soleil sur leur rocher. Et toi tu t’arrêtes un moment, un mot à
droite, un sourire à gauche, une blague pour chacun, et tu passes, heureux.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a aussi
ceux qui marchent avec toi. Et c’est encore une communion ! On parle peu,
mais on est ensemble à traverser des merveilles, à rire et parfois à se faire
des confidences. Marcher ensemble, c’est une lenteur partagée. Je trouve cela
magnifique qu’au temps du TGV, de plus en plus de gens redécouvrent les vertus
de la marche ! On retrouve le temps où l’on ne dominait pas la nature,
mais où l’on y entrait, sans rien déranger. En humant l’air du temps, surpris
par l’envol d’un ramier, accompagné au printemps par le rossignol que tu ne vois
jamais, mais dont le chant t’accompagne.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBxvYsivzy3DBmzye0lBBPgd6kh-F_wKQ3ICkI-Q4L7VEEHCY2TzJkDdCg-If7x-EUhddOPmP9siEzptVqNPXro-Lac7vpq-7Tvy0HjUmy8TCXfvgdITqhiT2zkN18gixRsdGQa1PXeIis9ZZjQUFMmj4GJVNEZI1IKo-ShXM27B4DF0me3E4iWrnplw/s242/Emma%C3%BCs%204.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="208" data-original-width="242" height="208" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBxvYsivzy3DBmzye0lBBPgd6kh-F_wKQ3ICkI-Q4L7VEEHCY2TzJkDdCg-If7x-EUhddOPmP9siEzptVqNPXro-Lac7vpq-7Tvy0HjUmy8TCXfvgdITqhiT2zkN18gixRsdGQa1PXeIis9ZZjQUFMmj4GJVNEZI1IKo-ShXM27B4DF0me3E4iWrnplw/s1600/Emma%C3%BCs%204.jpg" width="242" /></a></div><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Si par
hasard tu veux entrer dans l’Evangile, ouvre St Luc et lis l’histoire des pèlerins
d’Emmaüs. Voilà une histoire de gens qui marchent et qui se rencontrent! Rencontre
d’un soir, mais qui laisse derrière elle des cœurs brûlants, éblouis par le
passage de Jésus ressuscité.<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Oui, retrouvons
les joies de la marche. Tu ne sais jamais qui tu vas rencontrer, mais tu sais
d’avance que tu en seras changé.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-5031348853306728962022-05-10T00:08:00.001-07:002022-05-10T00:08:30.623-07:00Une expérience: Compostelle<p> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Voilà un
vrai pèlerinage : prendre, à pied, le chemin de Compostelle. Je dis bien
le chemin. Pas le voyage en bus ou même en vélo, mais « cheminer »,
se mettre dans les pas des pèlerins du Moyen Age, qui, ne pouvant plus aller à
Jérusalem occupé par les Turcs, créèrent ce nouveau « camino ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Marcher,
c’est entrer dans la lenteur, affronter des horizons qui semblent toujours fuir
devant vous, comme en Vieille Castille, se mesurer à la montagne dans une
montée sans fin où un sommet en cache un autre, plus loin, comme à Villafranca.
Loin sont le TGV, la Formule 1 et même la trottinette. Une marche où le sac
pèse, par des chemins pas vraiment carrossables, devenus boueux et même bouseux
avec la pluie. On redevient un peu sauvage, mais on<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a aussi le temps de s’emplir les yeux de
beauté.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Cela, c‘est
le côté romantique du chemin de Compostelle. Mais allons plus profond. Bien
sûr, on croise des fanas de la performance<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>(faire tant de kms en<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une étape,
et pour qui aller à Compostelle ne représente rien d’autre qu’une sort de
rallye des Calanques en plus allongé !).<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>Mais il est bon de donner au pèlerinage son vrai visage : c’est une
image qui est l’image de la vie : une lente traversée vers un au-delà
qu’on espère, qui se rapproche, qui laisse sa place à l’imprévu des rencontres
… et des orages, qui nous révèle à nous-mêmes. Affronter l’obstacle qu’il faut
dépasser si l’on veut être fidèle à soi-même ; c’est, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKLyO4q8lra2B_Izh_BPwYqrsJGc39jORQCIzd0AY7g7rsIwaLVS3iV-rfqnOia7UNdx8PK_Y8lKg_7fg34YHXpGN3mRXZ89L44_hxbIzlsQnBw27jkuAcznVnO54uZyOsjxttp7bucAmJeG9ewx1ynOiy5IOSE3hdT8qCiRK2yRUPzlcYlZMqZ9GHEw/s2592/croix%20aux%20Navinals.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="2592" data-original-width="1944" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhKLyO4q8lra2B_Izh_BPwYqrsJGc39jORQCIzd0AY7g7rsIwaLVS3iV-rfqnOia7UNdx8PK_Y8lKg_7fg34YHXpGN3mRXZ89L44_hxbIzlsQnBw27jkuAcznVnO54uZyOsjxttp7bucAmJeG9ewx1ynOiy5IOSE3hdT8qCiRK2yRUPzlcYlZMqZ9GHEw/s320/croix%20aux%20Navinals.JPG" width="240" /></a></div><br />pour le
croyant,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>une confrontation avec Dieu comme Jacob se
battant avec l’Ange.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Oui,
Compostelle est la vraie figure de la vie, où il faut avancer, se battre,
tomber et repartir. Lourdes est aussi un vrai pèlerinage, mais la charge
symbolique est différente. Compostelle nous aide à imaginer ce que furent les
Croisades, cette marche vers Jérusalem, bien plus dangereuse, où l’on risquait
sa vie à l’instar du Christ marchant vers sa mort.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Allons
encore plus loin : Compostelle, nous l’avons dit, nous révèle à nous-mêmes,
dans la vérité. A ce sujet, j’ai bien aimé le film <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« St Jacques-La Mecque</i> ». Là, peu à peu, le chemin
partagé avec ses aléas soude un groupe très éclaté au départ, mais qui finit
par révéler le trésor que porte chacun dans son cœur, l’amitié, le secours mutuel,
tout ce qui donne un goût de paradis à la vie ensemble.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Etre en
vérité, dans une vie où chacun, croyant ou pas, est appelé à donner le meilleur
de lui-même, tout en sachant ses propres faiblesses.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Naturellement,
ce que je dis là restera inaccessible à celui qui n’a <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>plus envie de se battre !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-64996159987811372812022-04-16T01:23:00.000-07:002022-04-16T01:23:17.738-07:00L’homme qui marche.<p><br /> </p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’homme qui marche</i> » : c’est
le titre du beau petit livre de Christian Bobin sur Jésus<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>.
Pour lui, Jésus n’arrête pas de marcher, de Nazareth à Capharnaüm, de Galilée
en Judée, toute la Palestine. Avec quelques escapades de l’autre côté du
Jourdain… Curieux quand même : cet homme resté 30 ans à Nazareth, le voilà
qui ne tient plus en place ! Pourquoi ? C’est qu’il a un message à
délivrer... Et de fait, il y a ce Royaume de Dieu qui vient et qui le brûle,
qu’il doit annoncer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alors Jésus
devient la plus belle image de Dieu venant à la rencontre des hommes, ce Dieu
de l’Ancien Testament que nous avons vu nomade un moment, marchant avec son
Peuple pendant 40 ans… Après le désert, Dieu se plaignait qu’on veuille le retenir
dans le Temple de Jérusalem, lui le Libre ! Oh certes, on répétait très
haut que Dieu n’était pas comme les hommes, qu’il était libre et tout. Et les
prophètes ne se faisaient pas faute de rappeler la liberté de Dieu. Mais quand
même, on était content de le savoir dans le Temple, pas prisonnier mais à
portée de main tous les jours. Un Bon Dieu portatif en somme…. Il y avait bien
les Samaritains qui disaient avoir Dieu sur leur montagne. Mais c’était des
hérétiques.<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4ohAPBS6YZ25sC7LYLFNy37tHpSQcI-F4YxA99zF_RKrnVf_-MkkJe-9B19QhFmCy2pKakQJT5ZdQxbhlHC8mMQXVSC3BSYYqFcyB7tufVvXMVoQL8p7_r5fK42KY115sfqFNviXalxCb6VEaqwgwSXEplijWDNWwEpLWSTPw5u0g4RT-5uEchseMVQ/s2462/premiers%20disciples.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1969" data-original-width="2462" height="256" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi4ohAPBS6YZ25sC7LYLFNy37tHpSQcI-F4YxA99zF_RKrnVf_-MkkJe-9B19QhFmCy2pKakQJT5ZdQxbhlHC8mMQXVSC3BSYYqFcyB7tufVvXMVoQL8p7_r5fK42KY115sfqFNviXalxCb6VEaqwgwSXEplijWDNWwEpLWSTPw5u0g4RT-5uEchseMVQ/s320/premiers%20disciples.jpg" width="320" /></a></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Et voilà
Jésus, figure bien réelle de Dieu qui marche, libre de tout… Qu’est-ce qui le poussait
ainsi à bouger sans cesse, sinon l’amour des hommes ? L’amour des gens,
surtout des pauvres et des pas-dans-le-bain. Jésus avait au cœur le désir de
rencontrer, de toucher, de consoler : la<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>dame toute tordue<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>,
le vieux paralysé des deux jambes<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftn3" name="_ftnref3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>,
le gamin de la multiplication des pains<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftn4" name="_ftnref4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>…
C’était comme une lumière qui traversait les villages, qui s’arrêtait,
illuminant de sa parole claire, qui plus loin faisait se lever un malade, plus
loin encore touchait un lépreux<span class="MsoFootnoteReference"> </span>. Et
l’amour – qui est l’Esprit-Saint – faisait dire à Jésus : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">C’est pour cela que je suis envoyé<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftn5" name="_ftnref5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[5]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a></i>. »
<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alors ceux
qui voulaient le suivre, devaient lui emboîter le pas. Certains pour quelques
kilomètres, d’autres qui ne le lâchaient pas. Alors ceux-là comprenaient, ou auraient
dû comprendre que personne n’est propriétaire de Dieu. Un Dieu qui marche,
personne ne peut le fixer, à l’instar des gens du voyage. En Tchécoslovaquie,
le régime communiste n’avait de cesse qu’il n’eût<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>« fixé » les gitans. Mais la
Révolution de velours finie, beaucoup reprirent la route… Et les soldats
allemands avaient inscrit sur leur ceinturon : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu avec nous</i> ! » Ouais, mais à force de dire ça, on finit
par se prendre pour le bon Dieu lui-même. Demandez aux dictateurs de tout poil
qui fleurissent actuellement, demandez-leur ce qu’ils pensent d’eux-mêmes. Les
voilà assis sur leur trône pour trente, quarante ans : des dieux assis,
qui ne bougent que si on les met dehors !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Non, l’image
que les évangiles nous donnent de Dieu, c’est Jésus qui marche, qui « sort »
de chez lui, comme dit le pape quand il parle de la Mission. Que François passe
en Bosnie ou en Irak, il y a toujours, invisible mais réel, Dieu qui marche.
Pas parce que le pape est le pape, mais parce qu’il fait comme tout chrétien
qui se lève pour aller vers ses frères.<o:p></o:p></span></p>
<div style="mso-element: footnote-list;"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>
Christian Bobin, L’homme qui marche, ed Le temps qu’il fait, 1995</p>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Marc
5/25</p>
</div>
<div id="ftn3" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftnref3" name="_ftn3" style="mso-footnote-id: ftn3;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[3]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Marc
2/1-12</p>
</div>
<div id="ftn4" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftnref4" name="_ftn4" style="mso-footnote-id: ftn4;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[4]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Jean 6/8</p>
<p class="MsoFootnoteText"><o:p> </o:p></p>
<p class="MsoFootnoteText"><o:p> </o:p></p>
</div>
<div id="ftn5" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/3.%20%20l'homme%20qui%20marche.docx#_ftnref5" name="_ftn5" style="mso-footnote-id: ftn5;" title=""></a><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span></span></p>
</div>
</div>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-59562824045505798822022-03-15T02:59:00.001-07:002022-03-15T03:01:07.690-07:002. la Bible : des gens qui marchent<p> </p><br /><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> </span><span> </span></span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> </span><span> <span> </span><span> </span></span>Ceux qui ont
fait le Sahel ont certainement des souvenirs de caravanes... La caravane est
une contestation vivante des routes de vacances en France et de leurs files
sans fin de … caravanes ! Car la caravane – la vraie – est un monument de
lenteur. Les méharis ne courent que dans les fêtes. Mais dans la vie au désert,
ils nous disent que la marche, c’est une lenteur. Et il faut entrer dans cette
lenteur pour comprendre la vie des nomades.</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Dans la
Bible, le début de l’Ancien Testament est une histoire de nomades, et cela a
duré des années! Toute l’histoire d’Israël a gardé la nostalgie de la marche au
désert pendant l’Exode. Au point qu’Osée le prophète se souvient du désert
quand il veut symboliser les premières amours de Dieu avec son Peuple<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/2.%20la%20Bible,%20des%20hommes%20qui%20marchent.docx#_ftn1" name="_ftnref1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a>…
On comprendra mieux en relisant le merveilleux Cantique des Cantiques.<o:p></o:p></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgqgdQwix6a2XEPDFHeSinCaNVQA-MOIT9XeaEGdvB64OapQRMtDd-HFzld4rusiI9ShNCt7s3C0bNJyEiuGP7UX1GiIO8FmnEoz9IomVO8fKPH4KREgGIzsxKNqd-j2Rl04mNZcqhdcPSkmB0wXTeOgZxbeD3i7YaD8xUScPKE7uXYvMNOiiHmkYMoKQ=s3443" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3443" data-original-width="1769" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgqgdQwix6a2XEPDFHeSinCaNVQA-MOIT9XeaEGdvB64OapQRMtDd-HFzld4rusiI9ShNCt7s3C0bNJyEiuGP7UX1GiIO8FmnEoz9IomVO8fKPH4KREgGIzsxKNqd-j2Rl04mNZcqhdcPSkmB0wXTeOgZxbeD3i7YaD8xUScPKE7uXYvMNOiiHmkYMoKQ=s320" width="164" /></a></div><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pourtant, la
marche au désert fut truffée d’obstacles : faim et soif, découragements,
complots et révoltes, idolâtries. Un vrai parcours du combattant pour les
inconditionnels<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de Dieu ! Pour le
Peuple d’Israël, l’Exode<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>a été comme un entrainement,
un apprentissage de la marche avec Dieu. A travers les aléas du désert, le
Peuple apprend à ne compter que sur Yahvé, il apprend à marcher avec Lui ;
en ruant dans les brancards certes, en râlant à longueur d’Exode, mais en
marchant toujours.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le Peuple apprend
la fidélité ; il apprend surtout la <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">patience</b>
de Dieu, Dieu qui entre dans la lenteur des nomades pour que son Peuple
continue à marcher.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mais, comme
dit Xavier Léon-Dufour, « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu a
voulu faire passer<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>son peuple par cette
« terre affreuse » pour le faire entrer dans la terre où coulent le lait
et le miel<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/2.%20la%20Bible,%20des%20hommes%20qui%20marchent.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a>. » »</i>.
Dès lors, la marche devra continuer, sinon la colère de Dieu grondera. Dès que
le peuple enlève ses godasses pour mettre des pantoufles, par prophètes
interposés Dieu est là pour le secouer, et durement ! Et ce sera l’Exil à
Babylone.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pour bien
des juifs, la terre d’Israël représente aujourd’hui la fin du voyage, cette fin
symbolisée lorsque deux juifs de la diaspora se souhaitent mutuellement : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Demain à Jérusalem ! </i>» Grand
bien leur fasse ! Mais pour le chrétien, la marche ne s’arrête pas, cette
marche hautement symbolique que le Christ refit pendant ses trois ans de
« vie publique ».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ce symbole
nous appelle à ne pas nous laisser arrêter, ni par le confort, ni par
l’incroyance, ou par le mal sous toutes ses formes. Nous avons, nous aussi,
notre Terre Promise à rejoindre.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Alors, pour
y arriver, continuons à marcher.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>
<div style="mso-element: footnote-list;"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/2.%20la%20Bible,%20des%20hommes%20qui%20marchent.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Osée
2/16</p>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/2.%20la%20Bible,%20des%20hommes%20qui%20marchent.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a> Xavier
Léon-Dufour, Vocabulaire de théologie biblique, Cerf 1971, p 261.</p>
</div>
</div>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-4248077478981964672022-02-23T01:32:00.005-08:002022-02-23T01:43:22.024-08:00Marcher - Un homme, ça marche<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> <span> </span><span> </span></o:p></span></b><span style="font-size: 14pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">Le pape
François n’a pas l’habitude de mâcher ses mots ! Dans son document
« politique et société », il lance : « </span><i style="font-size: 14pt; text-align: justify; text-indent: -18pt;">Quand un homme ou une femme n’est pas en
chemin, c’est une momie, une pièce de musée. Cette personne n’est pas
vivante <a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/1.%20un%20homme,%20%C3%A7a%20marche.docx#_ftn1" name="_ftnref1" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span class="MsoFootnoteReference"><b><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></b></span></span></a>! »</i></p>
<p class="t38--p13" style="background-attachment: initial; background-clip: initial; background-image: initial; background-origin: initial; background-position: initial; background-repeat: initial; background-size: initial; line-height: 150%; margin-bottom: 6.0pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 6.0pt; margin: 6pt 0cm; vertical-align: baseline;"><span style="color: #333333; font-size: 14pt; line-height: 150%;"><span style="background-color: white; mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"><span style="background-color: white;"> </span><span style="background-color: black;"> </span></span></span><span style="font-size: 14pt; line-height: 150%;"><span style="background-color: black; color: #fcff01;">Je ne sais pas si le pape aime la
montagne à l’instar de l’un de ses prédécesseurs Pie XII, en tous cas il ne
parle pas pour ne rien dire ! Il continue : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Lorsqu’on marche, on rencontre</i> »…</span><br /><span style="background-color: white; color: #333333;"><o:p></o:p></span></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>C’est
peut-être une des leçons <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>de cette crise
du covid : à rester confiné, on ne rencontre personne ! Oui, je sais,
il y a des réunions virtuelles de toutes sortes, heureusement. Mais ce ne sont
pas de vraies rencontres. On ne marche pas l’un vers l’autre, on ne marche pas
côte à côte ; d’ailleurs, on ne marche pas du tout.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et dès que l’alerte est passée, on redécouvre
la marche avec délices !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><h1><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgW9-FL37MEbtr4f2a50H6uh74Sd4s5go0tXrbo3jjLF7eyKXmxW4CHzRMl3EJ3uVySmS_-w0UETpgAg8_YZjv_gcsOcoOmvQ89mCV-y5G8H8gKbpcHJBJEcRqqVcYS59IDHYdAuGruXVKE-6jbBXV_7rvAvyHvu1I__ycCfkafuOS9aJHzt3TVET-hpA=s2373" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><span style="font-size: large;"><img border="0" data-original-height="2373" data-original-width="1524" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgW9-FL37MEbtr4f2a50H6uh74Sd4s5go0tXrbo3jjLF7eyKXmxW4CHzRMl3EJ3uVySmS_-w0UETpgAg8_YZjv_gcsOcoOmvQ89mCV-y5G8H8gKbpcHJBJEcRqqVcYS59IDHYdAuGruXVKE-6jbBXV_7rvAvyHvu1I__ycCfkafuOS9aJHzt3TVET-hpA=w129-h200" width="129" /></span></a></h1></div><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; mso-tab-count: 1;"> </span><span style="font-size: 14pt;">Le pape va
plus loin : pour lui, marcher fait partie de la vocation de l’homme. Une
vocation à rencontrer, à communiquer, à échanger. On a dit et redit que l’homme
est un animal social. Au vrai, là-dessus les autres animaux peuvent nous donner
des leçons ! Marcher : encore une « chose de la
vie » ! Alors aujourd’hui nous allons réfléchir et méditer sur cette
autre chose de la vie : la marche.</span></div><o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ce n’est pas
neutre, quand on voit des gens hésiter entre leur voiture et le trajet à pieds
pour aller acheter la baguette à 200 mètres ! Ce n’est pas neutre quand on
voit la place des sports de marche à Décathlon. Ce n’est pas neutre non plus
quand on se mêle à une vraie foule genre foule chinoise à Canton, et que l’on
se demande « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Mais où vont-ils tous</i> ? »
Autrement dit, la marche nous dit quelque chose sur la vie…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>et sur la foi !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En effet, pour
marcher, mieux vaut avoir un but. Il y a bien des gens qui errent sans but,
mais à part les retraités et les poètes, c’est rare aujourd’hui. Non, quand
l’homme sort de chez lui, c’est comme s’il sortait un peu de lui-même, de son
nid confortable, pour risquer les incertitudes et les aléas de la rencontre en
allant vers la nature, et vers les autres. Le pape précise : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La grande amitié, mais aussi la guerre, sont
une forme de communication<a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/1.%20un%20homme,%20%C3%A7a%20marche.docx#_ftn2" name="_ftnref2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 14pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></b></span><!--[endif]--></span></span></a> »</i>.
Donc, ce qui donne son visage à la marche, c’est son but. Et ce but finit
toujours par une rencontre, souvent pour le meilleur, parfois pour le pire !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On marche
vers, on marche pour. Autrement dit, marcher c’est être un homme.<o:p></o:p></span></p>
<div style="mso-element: footnote-list;"><!--[if !supportFootnotes]--><br clear="all" />
<hr align="left" size="1" width="33%" />
<!--[endif]-->
<div id="ftn1" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/1.%20un%20homme,%20%C3%A7a%20marche.docx#_ftnref1" name="_ftn1" style="mso-footnote-id: ftn1;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[1]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span class="MsoFootnoteReference"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pape François, Politique et société,
l’Observatoire 2017, p 27</p>
</div>
<div id="ftn2" style="mso-element: footnote;">
<p class="MsoFootnoteText"><a href="file:///C:/Users/HP/Documents/des%20choses%20de%20la%20vie/c.%20marcher/1.%20un%20homme,%20%C3%A7a%20marche.docx#_ftnref2" name="_ftn2" style="mso-footnote-id: ftn2;" title=""><span class="MsoFootnoteReference"><span style="mso-special-character: footnote;"><!--[if !supportFootnotes]--><span class="MsoFootnoteReference"><span face=""Calibri","sans-serif"" style="font-size: 10pt; line-height: 115%; mso-ansi-language: FR; mso-ascii-theme-font: minor-latin; mso-bidi-font-family: "Times New Roman"; mso-bidi-language: AR-SA; mso-bidi-theme-font: minor-bidi; mso-fareast-font-family: Calibri; mso-fareast-language: EN-US; mso-fareast-theme-font: minor-latin; mso-hansi-theme-font: minor-latin;">[2]</span></span><!--[endif]--></span></span></a><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ibid p 27</p>
</div>
</div>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-58496518352847600182021-11-27T01:14:00.001-08:002021-11-27T01:21:20.655-08:008. il y aura d'autres repas<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: left;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> <span> </span><span> </span><span> </span><span> </span><span> <br /></span></b></span><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> </span><span> </span><span> </span>Dans
l’évangile, de temps en temps Jésus parle au futur : « </span><i style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Vous mangerez et vous boirez à ma table dans
mon Royaume (</i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Luc 22/30), « </span><i style="font-size: 14pt; text-align: justify;">Heureux
vous qui avez faim, car vous serez rassasiés. </i><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">» (Lc 6/21). Il parle de
quoi ? Où ? Quand ? Il n’en dit pas plus. Nous savons qu’il
s’agit de la vie avec Dieu au ciel, oui,</span><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">
</span><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;">ce qu’en langage biblique on appelle la vie eschatologique. Celle vers laquelle
nous allons tous, riches et manants, croyants et athées. Donc, à la fin de ces
méditations sur le repas, il est bon de s’y arrêter un peu non ?</span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><br />Jésus ne
donne aucun détail sur cette vie après la mort, contrairement à la tradition musulmane
qui promet monts et merveilles, même sexuelles, aux vrais croyants. Non, Jésus
se contente de parler de repas, mais de façon très symbolique, un beau symbole
de la communion dans l’amour, le jour où Dieu sera « tout en tous ».</span></div>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Jésus n’en
dit pas plus, quoique… Quoiqu’il se serve fort bien de ce langage symbolique
dans quelques paraboles : les dix jeunes filles (Mt 25), les talents, les
invités à la noce (Mt 22)… C’est plaisant à lire, mais Jésus ne rit pas du
tout, il avertit : on n’arrive pas au ciel n’importe comment, il faut s’y
préparer, et vite ! Sinon nous risquons de rater le train ! Exactement
comme on se prépare à un mariage : nœuds papillons, robes à crevés,
chapeaux pas possibles. Mais là, c’est plus sérieux : il s’agit de
s’habiller le cœur pour la fête chez Dieu !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On ne peut
pas en dire plus, nous ne sommes pas chez Mme Soleil ! Alors, restons
pratiques, les pieds sur terre. Ce festin céleste, c’est pour après-demain. Et
en attendant ?<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-0fzMUwOEsO4/YaH4WH3AZ6I/AAAAAAAACPQ/47OjicrvDeAwdprZAqMmRq0iLnZua-aVwCNcBGAsYHQ/s2048/ecce%2Bhomo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1373" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-0fzMUwOEsO4/YaH4WH3AZ6I/AAAAAAAACPQ/47OjicrvDeAwdprZAqMmRq0iLnZua-aVwCNcBGAsYHQ/s320/ecce%2Bhomo.jpg" width="215" /></a></div><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>On a assez
reproché aux chrétiens de ne penser qu’au ciel, le nez en l’air, alors que nous
autres pauvres pioches, souffrons <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>ici et
maintenant. Comment parler du ciel aux migrants qui hantent nos villes, aux
gamins de Phnom Penh qui se nourrissent sur les décharges publiques, aux femmes
du Sahel qui font des kilomètres pour trouver un peu d’eau ? La souffrance
dans le monde est rude, elle nous oblige à agir maintenant et ici ! Le
ciel attendra !<o:p></o:p></span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>C’est
juste : commençons par partager nos repas et nos fêtes avec ceux qui ont
faim ; si nous aidons les pauvres ici et maintenant, Dieu se chargera du
reste et nous ouvrira son Royaume. La communion dans l’amour, ça se vit d’abord
ici.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>N’empêche :
il y a une autre faim, il y a d’autres repas, ici et maintenant . La vie
intérieure, la vie avec Dieu, c’est notre affaire aussi, autant que le Secours
Catholique ou SOS Méditerranée. Rappelons alors l’appel du Christ dans
l’Apocalypse en 3/20 :<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;">« Voici que je me
tiens à la porte et que je frappe. . Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la
porte, j’entrerai chez lui, je prendrai mon repas avec lui, et lui avec
moi. »<o:p></o:p></span></i></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-63540353158849147642021-10-07T02:06:00.000-07:002021-10-07T02:06:04.360-07:007. Jeûner<p> </p><p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> <br /></b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En parlant
du repas, je pense au jeûne… <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Non pas le jeûne
forcé de ceux qui ont faim et qui peuplent<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>nos revues d’images, insoutenables pour nous les nantis. Mais le jeûne
volontaire, choisi, décidé. La grève de la faim par exemple. C’est une protestation,
une arme pacifique. Ce n’est pas de gaieté de cœur qu’Alexeï Navalny refuse de
manger, il veut manifester contre une détention injuste ! Personne ne peut
accepter de voir un autre mourir de faim ; même les bourreaux détestent
garder cette tache indélébile sur leur bel uniforme. A part les nazis
d’horrible mémoire.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a aussi
le jeûne qui vient de la foi. Le Ramadan, le Carême … <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Et là, il faut chercher le pourquoi. Pourquoi
jeûner alors que les rayons du Casino voisin débordent ? Pourquoi se
priver ? Cela<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>semble fort incongru
dans nos sociétés d’hyper consommation !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Autrefois,
on jeûnait pour se préparer à un grand moment, la fête de Pâques par exemple.
Ou pour appuyer la prière. C’est encore actuel. Mais il y a d’autres raisons, à
creuser.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le jeûne
peut être un signe. Il peut marquer le « pas seulement ». Quand Jésus
reprend le Deutéronome des anciens pour signifier au diable dans le
désert : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">L’homme ne vit <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">pas seulement</b> de pain, mais de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu.</i> », il fait le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>signe du désert de nourriture. Le signe du
« pas seulement ». Le bifteck-frites c’est bien, mais il y a plus. Pour
toi le disciple du Christ, il y a une Parole qui te nourrit, qui te transforme,
qui te fait entrer dans le monde de Dieu. Le jeûne montre que, dans la vie d’un
homme<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>il y a une échelle de valeurs. Une
échelle qui commence par des valeurs au ras du sol, comme le bien manger, le
confort ; nous les français, on connaît. Mais l’échelle des valeurs est
faite pour monter jusqu’aux biens spirituels. D’une valeur à l’autre, on est
mené par le « pas seulement » !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-ioFw6YChQqA/YV638XxpaRI/AAAAAAAACMQ/zuLPOKABzeAcGHZTbEhwB5zFGY8rknXcQCNcBGAsYHQ/s2048/IMG_20200728_0001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1402" data-original-width="2048" height="187" src="https://1.bp.blogspot.com/-ioFw6YChQqA/YV638XxpaRI/AAAAAAAACMQ/zuLPOKABzeAcGHZTbEhwB5zFGY8rknXcQCNcBGAsYHQ/w273-h187/IMG_20200728_0001.jpg" width="273" /></a></div><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Mais il faut
aller plus loin. Le jeûne est du domaine du « pas seulement », il est
aussi le domaine du « <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">plus</b> »,
du « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">magis</i>" (c’est du
latin) de St Ignace. Quand je laisse le repas, je fais encore un autre signe. Je
montre que l’amour de Dieu est plus que n’importe quoi. Le jeûne touche à l’amour…
Quand un garçon arrête de fumer pour faire plaisir à sa belle, il montre que
son amour est plus haut, plus fort, plus beau que la gauloise.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il faut aller jusque là pour comprendre que
le jeûne fait partie de ces petites choses qui te tirent hors de toi-même pour
monter vers Dieu. Allez-y, cherchez dans la Bible quel est le jeûne que Dieu
préfère ! Là aussi, on reste dans le domaine de l’amour.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>C’est court
ce que je dis là. Il faut se lancer, se mettre à l’école des grands priants,
les Pères du désert, St François, St Benoît Labre, pour découvrir le secret de
leur jeûne, parfois effrayant il est vrai. Mais il faut croire que l’amour prend
parfois des airs effrayants !<o:p></o:p></span></p><br /><p></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-25125078314385140822021-09-14T06:37:00.002-07:002021-09-14T06:39:46.263-07:006. Eucharistie<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Parler ici
de l’Eucharistie est légitime. Parce que l’Eucharistie est un repas. C’est <b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><i>d’abord</i></b> un repas. On se rassemble
autour d’une table, on mange, on boit, on parle. Et l’on se retrouve autour du
Maître de maison, invisible mais bien réel dans le pain et le vin, dans sa Parole, dans l'assemblée.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Je n’ai
jamais aussi bien compris l’Eucharistie qu’en participant au sacrifice
dit païen, au Cameroun. Tous sont attentifs à ce que dit le maître du
sacrifice, aux « paroles lourdes » qui s’adressent aux ancêtres. Tous
attentifs, mais tous heureux d’être vivants et ensemble. La viande partagée scelle
l’unité de la famille. C'est du sérieux, mais on n’est jamais loin du rire et de la blague, contrastant ainsi avec<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’atmosphère trop souvent compassée
et rigide de nos eucharisties. </span></p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span> <span> </span><span> </span>Pourtant,</span> il y a comme une connivence entre la messe
et la liturgie animiste : ici comme là-bas, ce sont des hommes, des
femmes, des enfants, avec leurs peines et leurs joies, qui se tiennent, les uns
devant leurs ancêtres, les autres devant leur Seigneur, et en définitive tous face
à Dieu que les kapsiki appellent « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu
dans le ventre du ciel</i> », et nous "l<i>e Père
de Jésus"</i>. Ici comme là-bas, est vrai ce que dit Paul Domergue : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Le pain eucharistique n’est pas là pour être
regardé, promené, encensé, il est là pour être mangé ensemble</i>. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Le Concile a
heureusement rappelé que l’Eucharistie, sans renier son aspect de sacrifice, est
d’abord un repas, et sur la table il y a à la fois la Parole de Dieu et le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Corps du Christ, une Parole et un Corps qui
aident à vivre . Un repas qui rassemble et fait des convives une vraie communauté.
St Paul le dit : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Puisqu’il
n’y a qu’un seul Pain, nous sommes tous un seul Corps</i>. »<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-KrU-p9hkNl0/YUCjlCZTneI/AAAAAAAACJs/J1qdF-lGnu4lQR-mzcUtLWh3fhKls0P8ACNcBGAsYHQ/s2048/C%25C3%25A8ne%252C%2Bd%25C3%25A9tail.jpg" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1500" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-KrU-p9hkNl0/YUCjlCZTneI/AAAAAAAACJs/J1qdF-lGnu4lQR-mzcUtLWh3fhKls0P8ACNcBGAsYHQ/s320/C%25C3%25A8ne%252C%2Bd%25C3%25A9tail.jpg" width="234" /></a></div><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Pas
d’Eucharistie sans une communauté qui écoute et qui mange ensemble. Et çela a des
conséquences fortes, en</span><span style="font-size: 18.6667px;">tre autre: quelle est</span><span style="font-size: 14pt;"> la part des chrétiens dans la célébration? Est-ce qu’ils écoutent seulement ?
Comment est mieux soulignée la nourriture prise à la communion : la
prendre dans la main ou dans la bouche ? Ce ne sont pas des questions à prendre à la légère!</span><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a
jusqu’à la construction, rare, d’églises neuves qui ne soit pas neutre :
l’autel n’est plus tout seulet au fond du chœur,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>inaccessible au commun des mortels comme le
Saint des Saints dans le<span style="mso-spacerun: yes;"> T</span>emple de
Jérusalem; il est au centre d’un cercle où tous se voient, s’entendent,
chantent aussi fort que la chorale etc. ? J’ai aimé l’ouvrage de Jean-Noël Besançon
« <i style="mso-bidi-font-style: normal;">La messe de tout le monde</i> » ;
il y a là-dedans une explication lumineuse de la Messe après le Concile !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Bien d’autres aspects, très humains, très terre à terre, <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>montrent que la Messe est d’abord un repas.
Entre autres : ce que je mange passe en moi et devient moi. Ma nourriture
passe dans mon sang, elle devient mon corps. N’est-ce pas ce qui se réalise
quand je communie au Corps du Christ ? Il y a comme une osmose entre Jésus
et moi-même. Il devient moi et je deviens lui. Au point que St Paul se permet
de dire : « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Ce n’est plus moi
qui vis, c’est le Christ qui vit en moi</i>. » Et là, on n’est plus dans
le symbole, cela <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>devient une
réalité ! Une réalité où l’humain rejoint le divin.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Tout ce que
nous disons là s’enracine dans l’Evangile. Relisez les Pèlerins d’Emmaüs en Luc
24, et vous aurez un résumé extraordinaire de ce qu’est l’Eucharistie.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-71646959329420087902021-08-16T06:52:00.002-07:002021-08-16T07:02:38.904-07:005. les repas de Jésus<p><span style="font-size: 14pt; text-align: justify;"><span> </span><span> </span><span> </span><span> </span>On aime se
représenter Jésus assis sur un rocher et parlant à un auditoire attentif et
recueilli. Ou Jésus seul en prière, de préférence les yeux au ciel. Or, quand
on lit les évangiles, on se rend compte que Jésus passe aussi pas mal de temps
à table. Pour le français moyen, c’est rassurant !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Ainsi, Jésus
prend son temps pour s’asseoir avec ses apôtres, avec des grands, même avec des
pécheurs. Il est là à partager<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>quelque
bon morceau, mais aussi à écouter – il écoute beaucoup, et ça parle dans son
cœur – et à causer comme on fait entre gens civilisés… On ne sait pas si ce
furent de franches lippées, disons simplement qu’on dut sentir combien le
Maître appréciait ces temps de convivialité.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Jésus
prenait le temps de manger, sauf quand les foules étaient trop denses, trop
exigeantes. Ces jours-là, il partageait le sort des hommes publics,
littéralement « mangés » par leur mission et par le message à transmettre.
L’Evangile dit qu’il « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">ne trouvait
pas le temps de manger</i> » (Marc 3/20). Et les gens « buvaient ses
paroles », littéralement.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Jésus
acceptait volontiers les invitations, chez les riches comme chez les humbles,
chez les pharisiens comme chez ses amis, même aux noces comme à Cana ! Il
y allait, et tant pis pour les grincheux qui osaient le traiter d’ivrogne<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>(Matthieu 11/19). <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Q3qXS79fgWA/YRpsDFufYfI/AAAAAAAACIc/twOsESOYyzEGPGagkE_R8uI97onHlT-mQCNcBGAsYHQ/s1926/chez%2BSimon.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1647" data-original-width="1926" height="343" src="https://1.bp.blogspot.com/-Q3qXS79fgWA/YRpsDFufYfI/AAAAAAAACIc/twOsESOYyzEGPGagkE_R8uI97onHlT-mQCNcBGAsYHQ/w400-h343/chez%2BSimon.jpg" width="400" /></a></div><div style="text-align: justify;"> <span style="font-size: medium;"> </span><span style="font-size: medium;"><span>Mais ce qui
est remarquable dans ces repas de Jésus, c’est son franc-parler. Sûr, il
n’avait pas suivi de cours de politesse française. Mais il profitait de l’occasion
pour remettre les choses à l’endroit, au nez des invités qui cherchaient la
meilleure place, à la barbe de Simon le pharisien devant la femme au parfum.
Pour Jésus, le plus important, ce ne sont pas les bonnes manières, ni la
qualité des invités ni celle des plats, mais l’accueil,
la rencontre, le cœur à cœur. Quand Jésus, invité chez Marthe, déclare que
Marie a choisi la meilleure part, il ne s’agit pas de la part de gâteau, ni de
la contemplation meilleure que l’action. Marie a choisi la rencontre avec
l’invité, l’écoute de sa parole, qu’elle boit littéralemen</span>t, selon une
expression chère aux rabbins.</span></div><o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Face aux
repas de Jésus, il y a cet autre repas de sang, horrible, où la tête de
Jean-Baptiste arrive au milieu des plats, « <i>sur un plateau</i> », entre
la poire et le fromage ! Daniel Marguerat fait remarquer que ce n’est pas
seulement la tête de Jean-Baptiste qui est tranchée, mais <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sa parole de prophète qui est coupée… Un repas
de sauvages qui préfigure la mort du Christ, crucifié pour l’empêcher de parler
lui aussi… Encore aujourd’hui, les dictateurs de tout poil savent très bien
fermer la bouche de leurs opposants.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Jésus, de son côté, ne<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>fait jamais<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>la morale à froid, mais il voit, il écoute, il se soucie
du pauvre Lazare. Mieux encore : il ouvre les convives à la splendeur de
Dieu, car la table les prépare à une autre <span style="mso-spacerun: yes;"> </span>table, la table eucharistique. Nous verrons
cela. En attendant, rappelons avec Bernard Sesboué que l’Incarnation, c’est la
conversation entre amis, les repas pris ensemble, la fête, le labeur partagé. Jésus,
grâce à ces choses de la vie, nous connaît de l’intérieur, et c’est toujours là
que nous le rencontrons. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Et à travers
Jésus, nous comprenons Dieu, comme dit JM Ploux dans « <i style="mso-bidi-font-style: normal;">Dieu n’est pas ce que vous croyez </i>».<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-43116553698906131902021-05-24T02:50:00.002-07:002021-05-24T02:50:25.828-07:004. Repas bibliques<p> </p><p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><br /></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><b style="mso-bidi-font-weight: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span></span></b><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Dieu est, entre autres, « celui qui donne à manger ». « Il
comble de biens les affamés », comme dit Marie dans son Magnificat.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>La Bible est
pleine de repas. Depuis le repas furtif du pauvre qui mange ce qu’il trouve
pour tromper sa faim, jusqu’aux festins à tout casser comme peuvent se le
permettre les grands…. Dans leurs repas comme dans la vie, les petits hommes
s’agitent beaucoup. Mais se rassembler pour manger est souvent, dans la Bible,
un événement. Il s’agit bien de pimenter la vie ensemble… et de dire Dieu. La
Bible dit Dieu à travers la vie des hommes, c’est ainsi.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"></span></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-DbsoHyAYZk0/YKt2eBOKXRI/AAAAAAAAB5s/B1EF9QBqD6Ev1aIkRdgA6MOdn3UVuU7wQCNcBGAsYHQ/s2048/la%2Bmanne.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1533" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-DbsoHyAYZk0/YKt2eBOKXRI/AAAAAAAAB5s/B1EF9QBqD6Ev1aIkRdgA6MOdn3UVuU7wQCNcBGAsYHQ/s320/la%2Bmanne.jpg" /></a></div><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a un
repas qu’on peut appeler un repas-fondateur. C’est le repas de la Pâque, telle
que le raconte le livre de l’Exode. C’est juste avant la sortie d’Egypte. Et,
tout de suite, un détail intrigue : pourquoi le peuple doit-il manger
debout, le bâton à la main (Ex 12/11) ? Pourquoi pas assis ?
D’ailleurs, entre nous , manger debout le bâton à la main, ne devait pas être
très commode pour se servir ! Et pourquoi si vite ? C’est contre les
règles de la politesse : on n’a même pas le temps de s’asseoir et de
discuter.<o:p></o:p><p></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>En fait,
Dieu a prescrit de manger debout pour signifier que la liberté n’attend pas ;
il faut se tailler oui, mais vers une Terre Promise, espérée, célébrée par les
exilés…. Ce repas-fondateur avec un agneau – l’agneau pascal – a marqué le
peuple d’Israël, au point que St Jean dans son évangile, n’hésite pas à appeler
Jésus l’Agneau de Dieu, le nouvel Agneau Pascal.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Et puis, on
trouve dans la Bible ce qui donne toute sa noblesse au repas :
l’hospitalité. Chez les nomades, l’hôte est sacré ; tant qu’il est chez toi,
personne ne peut toucher à un cheveu de sa tête. Car cet hôte, cet étranger,
peut être un ange de Dieu déguisé ! A l’inverse ; manger avec
quelqu’un est ensuite lui faire du mal, c’est une trahison. Témoin Judas qui,
après avoir accepté la bouchée que le Maître lui offre, court pour aller le
livrer.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Il y a un
trait que l’on retrouve chez nombre de peuples : on ne peut pas faire un
geste religieux sans repas, c’est impensable ! Il faut marquer l’entente
ou, mieux, l’alliance. Autrefois au Nord-Cameroun, au temps de l’insécurité
permanente et des razzias, quand quelqu’un voulait voyager sain et sauf, il allait
au préalable faire alliance avec des gens qui étaient sur le parcours. Ils
mangeaient ensemble, et ensuite ils coupaient un chien. Tel quel ! Et
chacun e</span><span style="font-size: 14pt;">n emportait une moitié, signifiant ainsi qu’un malheur
arriverait à celui qui trahirait cette alliance !</span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Hé bien, on retrouve
ce rituel curieux dans la Bible. Relisez le récit de l’alliance de Dieu avec
Abraham en Genèse 15/9-20, lorsque Dieu demande à Abraham de couper en deux une
génisse, un bélier, une tourterelle, un pigeon. Ensuite, Dieu passe au milieu
des animaux ainsi partagés, mais lui seul. Il reste maitre de l’alliance… Il
faut goûter ces très anciens rites pour comprendre la délicatesse de Dieu. Et i<br />l
faut avoir en tête cet arrière-plan de l’Ancien Testament pour comprendre les
repas de Jésus ; il ne s’est pas contenté de faire descendre Zachée de son
arbre, il est allé aussi loger chez lui .<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="line-height: 115%; mso-bidi-font-size: 14.0pt;"><o:p> </o:p></span></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-3584198869917641313.post-38129687593730724152021-05-05T02:09:00.000-07:002021-05-05T02:09:18.273-07:003. Le pain et la parole<p></p><p align="center" class="MsoNormal" style="text-align: center;"><span style="font-size: 18.6667px;"><b> </b></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Nos coutumes
françaises rejoignent bien d’autres coutumes, avec quelques variantes. Repas de
fête, simple agapes familiales, pique-nique… Les occasions de manger ensemble
sont diverses.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="text-align: justify;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><span style="mso-tab-count: 1;"> </span>Nous savons
ce qu’il en est des « repas diplomatiques ». Ils sont une excellente
occasion de vanter notre cuisine, et d’aborder des sujets délicats où l’on
voudrait faire passer notre point de vue, entre deux verres de Meursault. Il y
aussi les repas d’affaire. Quand j’étais enfant, souvent<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>mon père déclarait : <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« Ce midi, nous aurons un monsieur</i>. »
Alors nous savions qu’il faudrait se tenir à carreaux, être poli, pas de
bagarres, laisser parler les grands etc…<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12.6pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 1.8pt; text-align: justify; text-indent: 28.8pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Même si les façons de manger sont diverses, on
remarque tout de suite qu’il y a un point commun : <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">pas de vrai repas sans paroles</b>, sans conversation … Sauf en cas de
précarité, ou de goulag. Ou quand il y a de l’électricité dans l’air !<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12.6pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 1.8pt; text-align: justify; text-indent: 28.8pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Sans se laisser aller à l’extrémisme d’Anne Soupa
déclarant que <i style="mso-bidi-font-style: normal;">« la dinde n’est là
que pour favoriser les liens </i>», reconnaissons que la place du cœur est
importante à table. La maman a mis tout son cœur pour que ce soit bon, chacun
participe à la conversation avec cœur : tout cela fait la chaleur du
repas. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12.6pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 1.8pt; text-align: justify; text-indent: 28.8pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Allons plus loin : la parole peut, elle aussi,
être nourriture. Témoin ce récit étonnant de Jacques Dherbomez commentant
l’évangile de St Jean : « Un algérien raconte </span><span style="letter-spacing: .35pt;">:" </span><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; letter-spacing: .35pt; line-height: 115%;">Le chef du
personnel, quand je me suis présenté, </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; letter-spacing: .3pt; line-height: 115%;">m'a
fait asseoir-, il a téléphoné trois fois à différents chefs de service sans
mentionner ma </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; letter-spacing: .35pt; line-height: 115%;">qualité
d'algérien, en disant simplement: " J'ai ici un jeune homme très bien, qui
cherche </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; letter-spacing: .5pt; line-height: 115%;">du travail dans
telle spécialité ". Après avoir cherché en vain, il s'est excusé auprès de
</span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; letter-spacing: .55pt; line-height: 115%;">moi. Je l'ai regardé en face: c'était la
première fois que j'osais plonger mes yeux dans </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; letter-spacing: .4pt; line-height: 115%;">les
yeux d'un français. Je suis reparti heureux. Je n'ai pas soupé le soir, mais
mon cœur </span></i><i style="mso-bidi-font-style: normal;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">avait soupé-, je n'avais plus faim
".<o:p></o:p></span></i></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12.6pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 1.8pt; text-align: justify; text-indent: 28.8pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Mais, me direz-vous, qu’est-ce que cela a à voir ici,
dans une méditation ??? C’est vrai, ce que nous disons ici est fort
profane, et en général les sacristies ne laissent pas<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>échapper beaucoup d’odeurs de cuisine !
Bon, mais alors il suffit d’ouvrir la Bible pour voir la place des repas dans
l’Histoire du Salut. Les gens de la Bible n’arrêtent pas de manger, et ce n’est
pas neutre ! Car c’est là aussi, à travers le pain partagé, que Dieu
rejoint l’homme. Nous restons dans la logique de l’Incarnation. <o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12.6pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 1.8pt; text-align: justify; text-indent: 28.8pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Je n’ai jamais senti à quel point l’humain et le divin
sont à ce point mêlés qu’au Nord-Cameroun. Le sacrifice aux ancêtres est
toujours suivi d’un repas de communion auquel tous les membres du saré (l’enclos
familial) sont tenus de participer. On cause, on rit, on chasse le chevreau
qui, avec obstination, se faufile pour y mettre la dent, on fait taire le bébé
qui piaille. Nulle componction, fort peu de silence…<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>sauf quand le chef de famille parle ! On
comprend alors combien la parole est importante, autant que la viande de
chèvre, pour souder la fraternité, et pour rejoindre les ancêtres.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal" style="margin-bottom: 12.6pt; margin-left: 0cm; margin-right: 0cm; margin-top: 1.8pt; text-align: justify; text-indent: 28.8pt;"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;">Gardons, nous aussi, cet art de vivre : la parole
et le pain, la parole <b style="mso-bidi-font-weight: normal;">avec</b> le pain.<o:p></o:p></span></p>
<p class="MsoNormal"><span style="font-size: 14.0pt; line-height: 115%;"><o:p> </o:p></span></p><br /><p></p>Christian omihttp://www.blogger.com/profile/16035659138280262766noreply@blogger.com0