Un enfant
« placé » est parfois compliqué. L’art pour le tuteur et la tutrice
(car ce sont souvent des ménages), sera de trouver où se cache la blessure du
petit. Pas facile ! Cela demande des trésors de patience, de délicatesse,
d’amour en un mot.
Ceci pour les
enfants. Mais peut-on, à 88 ans, recevoir une blessure d’amour ? Sans
vouloir verser dans le gnangnan, je crois que c’est ce qui m’arrive. Voyez
plutôt : je suis parfois sidéré par l’absence de Dieu dans notre société
française. Dieu ? Au musée ! Je dis absence, pas hostilité. Dans un sens c’est
pire : une maman qui gronde est plus supportable qu’une mère absente,
surtout psychologiquement. Pour Dieu, on n’est pas contre, mais on s’en
contrefout, ce n’est pas Lui qui va faire bouillir la marmite ! Alors pas
de place pour Lui à la maison, même pas, surtout pas, un crucifix au mur.
L’Amour
n’est pas aimé. La source de tout amour est ignorée, alors qu’on vit d’amour,
tous les jours. Il y a de quoi être blessé, navré, furieux. L’Amour est relégué
au rang des catégories inutiles. Il ne sert à rien… Mais comment voulez-vous que
l’amour serve à quelque chose ? Il est l’amour, c’est tout. Et c’est là la
seule définition de Dieu. Trouvez-en une autre, vous irez dans le mur.
En tous cas,
je ne demande pas à être guéri, mais à être compris. Si vous pensez que les
blessures d’amour existent, voilà la mienne !