samedi 2 octobre 2010

amitié

Je regardais l'autre jour une Petite Soeur de Jésus (P. de Foucauld), évoluant dans la maison de convalescence où elle se reposait après une opération difficile. Rieuse, à l'aise avec tout le monde, attentive à l'histoire de chacun, elle diffusait autour d'elle une ambiance d'amitié légère, un je-ne-sais-quoi qui donne envie de vivre, une sorte de lumière qui éclairait le visage de chacun et de chacune en ce lieu au demeurant pas trop passionnant.


Et je me disais: communiquer sa foi, c'est ça. La foi ne se transmet pas - pas seulement - par la tête, mais par le coeur... La catéchèse est de l'ordre de l'enseignement, mais la foi est de l'ordre du témoignage. Un homme peut avoir une grosse Bible complète dans ses rayons, il a beau faire quatre ans de catéchèse, écouter trente-six homélies, toutes ces petites choses ne peuvent constituer, au mieux, qu'un éveil à la foi; si elles restent au niveau du chapeau, elles ne donnent pas la foi. Il faut que le coeur soit touché.


Le coeur est touché à partir de témoins que l'on voit vivre. Ensuite, la lecture de la Bible, les entretiens, la réflexion et la prière alimentent la foi et la rendent plus personnelle, plus éclairée. Pour le rationaliste pur et dur (si cela existe), pour le scientiste qui "ne croit que ce qu'il voit", la foi restera absconse, c'est sûr! Car avec elle, on entre dans le monde du symbole. L'amitié est de l'ordre du symbole, le coeur ne se voit qu'à travers le sourire.