samedi 18 avril 2009

Mariage civil


Lu hier dans La Provence, un entrefilet sur le Liban: on rapporte que là-bas, des jeunes demandent de pouvoir se marier civilement sans passer par l'église. Tiens tiens! J'ai eu un picotement dans la nuque, cela m'arrive chaque fois que quelque chose me fait plaisir.

Quel plaisir? Je suis persuadé que la demande de ces jeunes ne se fait pas contre l'Eglise; ils revendiquent simplement leur liberté, c'est tout.

Il me revient qu'à Marseille, des jeunes que je rencontrais en vue de leur mariage, ont "calé" huit jours avant la date prévue. Pourquoi? Ils m'ont dit :"On dirait que ce sont nos mères qui se marient: elles décident de tout! Nous on ne veut pas." Je n'ai pu qu'approuver leur refus.

Pour le Liban, c'est pareil: chaque fois que l'Eglise prend figure de mère abusive et l'Evangile d'un carcan, où est la Bonne Nouvelle?

Quand un français entend le mot "liberté", un vieux réflexe jacobin se met en route dans sa tête. Pour moi, cela rejoint la liberté de l'Evangile. Mes décisions me construisent... à condition qu'on me laisse décider. Jamais je ne suis plus homme que lorsque je me sens responsable de mes choix.

Merci à ces jeunes libanais de représenter une chance pour l'Eglise.