lundi 28 janvier 2013

inquiétudes

Je suis inquiet. Nous sommes inquiets; tout le monde est inquiet.
Inquiet: un mot qui veut dire: pas-tranquille. Tout le monde n'est pas tranquille, à part les marmottes et les ours;  et encore, seulement quand ils hibernent.

Il y a de petites inquiétudes, par exemple, quand je vois que je suis le seul à ne pas prendre de comprimés parmi mes commensaux, je me demande... Bon, ce n'est pas grave.

Il y a des inquiétudes moyennes, par exemple l'avenir de l’Église. C'est un peu plus grave.

Et il y a des grosses inquiétudes, car elles courent le monde, disparaissent ici, renaissent là, toujours menaçantes. Entre autres, le terrorisme "religieux". On a bien fait, très bien fait, d'intervenir au Mali; ce n'est pas une emplâtre sur une jambe de bois, c'est un coup d'arrêt très sérieux porté au fanatisme, avertissement pour les uns, encouragement pour le reste du monde.
Mais je suis tout à fait d'accord avec Mr Hosni Abidi qui, dans une récente émission de C dans l'air, affirmait: " Tant qu'on n'aura pas agi sur les racines de l'islamisme, on aura toujours du terrorisme. Or, ces racines sont en Arabie Saoudite et au Qatar, dans le wahhabisme et le salafisme.*
Ainsi, disons-le: les aladji camerounais ou nigérians (pèlerins revenant de la Mecque), qui envoient leurs fils étudier en Arabie Saoudite, sont directement responsables de la montée du fondamentalisme dans les mosquées de Maroua et de Maïduguri. Même s'ils s'en lamentant.

Comment agir pour que ce choléra cesse de se répandre, aidé par quelques pétrodollars? Cela, c'est une autre affaire; pour le moment, on constate que les pays occidentaux, en particulier la France, font de très bonnes affaires bien juteuses là-bas.

Inquiétudes, petites ou grandes, mais espérance quand même. Or ça, partageons la dernière phrase du beau Credo de Dom Helder Camara :"J'ose croire au rêve de Dieu même: un ciel nouveau, une terre nouvelle où la justice habitera."

mardi 1 janvier 2013

Tel un aigle...

Oui, tel un aigle planant sur la garrigue, je plane au-dessus du monde en le contemplant d'un œil perçant et perspicace....
Pas mal comme introduction. On dirait du Victor Hugo. En fait, c'est un tout petit survol de ce qui se passe et qui m'étonne, ou m'amuse suivant le moment.
Le mariage gay par exemple. Je n'entre pas dans le débat, je plane. Il y a des gens qui réfléchissent, des deux côtés, et qui ont des arguments pesés, motivés, valables. Des deux côtés. Et puis il y a les médias, parfois bons, parfois experts en débats pipés. Alors là, ce ne sont plus des arguments échangés courtoisement. Non, on "joue le bonhomme" et - honteusement - on flatte l'inconscient collectif. Dès lors, il suffit qu'un catholique ouvre la bouche, même sans dire qu'il est contre, et on l'envoie sans délai dans l'enfer des attardés, des ringards; pour tout dire, des ennemis du Progrès. Alors tout est dit. Comme l'écrit Jean-Claude Guillebaud dans La force de conviction, en étant contre, on commet un sacrilège contre la religion Progrès! Qu'avons-nous  besoin d'autres avis pour condamner sans plus d'examen ce pendard?

Le commerce aussi, fin renard, connaît bien son monde. Pour faire vendre, on n'écrit pas sur le paquet de lames de rasoir "Mieux", car cela sentirait la concurrence déloyale, mais on inscrit "Nouveau", et cela suffit. La religion Progrès comptera une foule de glabres fidèles en plus.

Est-ce un mauvais procès que je fais là? Je n'en sais rien, je plane...