mercredi 9 mai 2012

Vivante Eglise

"Chapeau cette messe de mariage!" me disait un ami au vin d'honneur.... Cela se passait cette semaine à Mons en Pévèle, près de Lille. Et de fait, ce fut un mariage où non seulement la famille, mais toute la communauté paroissiale célébrait en chœur l'événement.
Et les mariés participaient! Pas un "oui" chuchoté au bout d'un sourire contraint, mais un "oui" claironnant, presque triomphal, où l'on sentait la fin d'une vraie période de fiançailles et le début d'un vie à deux. Et le célébrant! Discret, plein d'humour; il y avait comme une connivence entre lui et l'assemblée.

Au vrai, la célébration est la face visible d'une vie chrétienne forte. La mère de la mariée, paraissant presque aussi jeune que sa fille, anime la catéchèse de sa paroisse. En fait, elle conseille et forme un groupe de catéchistes ayant chacun six enfants à initier. Ce qui fait environ quatre-vingt petits. J'ai rencontré un de ces catéchistes, Rodolphe, la quarantaine, qui vient de recevoir le baptême à Pâques. Il est tout heureux de dire sa foi toute neuve à six enfants, dont son fils.

Voilà ce qui arrive quand on joue le jeu de la confiance. Nous sommes loin de ces paroisses où le nouveau prêtre a récupéré toutes les responsabilités, prétextant que ce ne sont pas les "fidèles" qui doivent gérer la paroisse. Leur seul devoir est de bêler en écoutant des homélies parfois belles, parfois interminables et, bien sûr de se laisser tondre à la quête. Dans ces paroisses, on célébrera l'anniversaire du Concile Vatican 2, avec d'autant plus de pompe qu'on s'évertuera à le torpiller, ce Concile.

Arrêtons de maugréer. Merci au Seigneur de nous montrer que les communautés vivantes, ça existe bel et bien en France. Et merci à ceux et celles qui, malgré l'air ambiant, continuent à travailler dans la vérité du Concile et de l'Évangile.