jeudi 7 mars 2013

Infra-optimisme et méta-pessimisme

Voilà deux mots qui ne veulent strictement rien dire, mais qui m'enchantent. Car ils reflètent parfaitement mes états d'âme face à ce pape qu'on va élire. Je ne suis ni optimiste ni pessimiste, j'ai envie d'être indifférent... Une sorte de blues. Non pas que le sujet ne me concerne pas, mais au vrai, je n'attends pas grand'chose de cette élection. Un pape conservateur en sortira, à moins que l'Esprit saint ne nous réserve une de ses blagues favorites.

Alors que... "Alors que" n'est pas très français, mais je ne suis pas regardant quand ma bile déborde. Car enfin, il y a à Rome une Curie qui est en passe de devenir la risée du monde entier. Une assemblée de vieillards cacochymes qui n'a qu'un horizon: que rien ne change dans l’Église... Je ne fais pas dans la nuance, il faudrait y voir de plus près. Ils ne sont pas tous cacochymes, ni tous imbus de leur romanité. Mais en gros, il faut dénoncer un pouvoir abusif qui s'abrite derrière une papolâtrie d'un autre âge.

Le Concile avait révélé la force, la pertinence des conférences épiscopales, leur sens pastoral, leur ouverture au monde. Mais dès que chacun fut rentré dans son diocèse, les rats regagnèrent le navire romain, et voilà!

Optimiste? Pessimiste? Il faut en tout état de cause appuyer sur l’extrême urgence d'une décentralisation de l’Église, d'une mise à la raison de la Curie - et de façon permanente - par les conférences épiscopales. On nous dit que le Pape est garant de l'unité, mais pour le moment c'est l'unité de Rome avec Rome. Que fera le nouveau pape?