mercredi 18 avril 2012

Overdose?

On entend grogner ici et là :"Marre de cette campagne électorale! Comme si on n'avait que ça à penser!"
Oui bien, on a le tournis avec ces visages mille fois aperçus et ces discours qui promettent, qui promettent... Mais au fond, quelle chance avons-nous de pouvoir débattre de tout et de tout! Même les évêques s'y mettent, et ils font bien. Car l'enjeu de ces élections n'est plus seulement le mieux vivre, mais bel et bien de trouver à manger, de trouver un travail, ce qui est autrement vital.

Alors j'ai bien aimé la lecture de "Grandir dans la crise", car ce document des évêques de France remet la balle au centre: on ne s'en sortira qu'en se demandant :"Qui est mon prochain?"
J'ai bien aimé aussi ce que disait quelqu'un sur RCF: c'est dans les communes où le tissu associatif est le plus fort que le taux d'abstentions aux élections est le plus faible. Normal, les gens qui ont l'habitude de participer, s'intéressent mieux aux enjeux nationaux.

Ceci dit, il ne faut pas croire que la France soit le nombril du monde. Heureux pays où l'on peut débattre sans se retrouver en camp de travail! Nous rendons-nous compte que nous avons de la chance d'avoir des élections libres, et que les pays vraiment libres ne sont encore que des îlots dans le monde?
Nous parlons niveau de vie alors que les autres hurlent justice et liberté. Nous avons raison de vouloir sortir de la crise, cela devient insupportable pour beaucoup. Mais que cela ne nous ferme pas sur notre Héxagone. A mon avis, la politique étrangère de la France est au moins aussi importante que les enjeux internes. Et qui sait? Travailler tous azimuths pour que les Syriens et les Russes puissent débattre comme nous, c'est peut-être un moyen de conjurer la crise???