1. Nous disons le « Je crois en
Dieu » pendant la messe, parfois un peu machinalement ! La fin est quand même bizarre quand on y pense :
Jésus « descendu aux enfers », la communion des saints, la vie
éternelle, tout ça… Mais derrière ces expressions assez insolites, il y a des
réalités que nous allons essayer d’éclairer. Il s’agit de tout un ensemble
qu’on appelle les « fins dernières », ce qu’on a pu appeler plus récemment « la
vie après la vie ».
Au cours des âges, bien des curés ont
prêché sur les fins dernières. Parfois abondamment, parfois fort peu. Ce fut
comme la pendule de ma grand’mère, on a balancé ! Il fut un temps où l’on
parlait beaucoup du ciel, de l’enfer, du jugement dernier. Témoins les tympans
de nos cathédrales avec ces petits bonhommes sculptés, les uns montant au ciel,
les autres dégringolant en enfer, y
compris des évêques ! Il fallait faire réfléchir les gens en ces temps de
fer, résonnant du fracas des batailles,
des cris des pestiférés, de la mort partout….
Mais actuellement, c’est le retour du
balancier : on ne parle plus beaucoup des fins dernières. L’enfer ?
Peut-être croit-on qu’on a fait mieux au temps des camps de concentration. Et
puis, le péché, se convertir ? On y pense moins, et d’ailleurs on n’a pas tellement
le temps d’y penser... Il faut remettre la balle au centre
et le balancier à midi. Bien sûr il ne
s’agit ni de faire dresser les cheveux sur la tête ni à l’inverse de hausser
les épaules. Non, il s’agit de regarder avec notre foi chrétienne, avec
l’Evangile, ce qui se passe après la mort, car cela fait partie de la vie.
Donc, posons un regard clair sur l’après-mort, un regard de croyants.
Dans cette recherche, il faudra faire
preuve d’humilité. Humilité devant les anciens. Ceux d’entre eux qui ont
réfléchi sur la mort, n’étaient pas tous des rêveurs. D'autant plus que l’Esprit-Saint
les guidait ! Qu’il y ait eu des
exagérations, d’accord. Il fallait bien
faire réfléchir les soudards, les prédateurs et autres égorgeurs, nous l’avons
dit. Et puis, reconnaissons que l’Eglise, cette vieille dame réfléchissant sur
la Bible et la Tradition, garde un fond de sagesse dont il faut bien tenir
compte.
Une autre raison de rester humbles
dans notre recherche, c’est que nous entrons dans le mystère de Dieu. Alors,
faisons comme le chercheur qui met la main devant sa bouche quand il ne sait
pas...Ceci dit, entrons résolument dans
cette question qui, tôt ou tard, nous brûlera les lèvres : qu’est-ce qu’il
y a après la mort ?