samedi 17 décembre 2011

sus au père Noêl!

Qu'on me pardonne mes allergies, souvent passagères d'ailleurs. Mais en ce moment, j'en veux particulièrement au père Noël, lui faisant ainsi bien de l'honneur. Le père Noël n'est qu'un avatar de St Nicolas, dûment fêté dans le Nord et dans l'Est, et qui tendait à éclipser la fête de Noël quand nous étions petits. Aujourd'hui, le père Noël envahit les grandes surfaces, grimpe aux fenêtres, nous assomme avec ses rennes et sa trogne. Ce bonhomme, qui nous est venu, paraît-il, des USA au 19ème siècle, est devenu grâce à d'astucieux managers, un argument commercial de première bourre.

D'accord, nous avons besoin de rêve. A Noël, en voyant la lumière dans les yeux des enfants, c'est notre enfance qui nous revient. D'accord, Noël est l'occasion de gestes de générosité extraordinaires chez beaucoup, croyants ou pas. Tout cela est bel et bon, c'est même extrêmement tonique en ces temps de crise économique et de massacres syriens. Mais Noël, n'est-ce que ce bonhomme cramoisi? Son prénom italien, Natale, devrait nous ramener à une autre réalité, celle de la crèche: dies natalis, naissance, venue de Dieu chez les hommes: c'est quand même autre chose que le père Noël et ses niaiseries.

Posons-nous la question une fois: d'où viennent les Droits de l'Homme? Au fin du fin fond, d'où viennent-ils? Sinon de la dignité extrême de la personnes humaine, dignité reçue, donnée par Dieu se faisant l'un de nous. Qui a séjourné un tant soit peu en milieu animiste africain, s'aperçoit que le respect de la personne, ce n'est pas inné! Même chez nous, où l'on est obligé d'enseigner le respect aux jeunes. Cela nous vient de l'Incarnation, qui fait partie de notre culture quoiqu'on dise. Noël, c'est d'abord, ce n'est que la venue de Dieu parmi nous. Pas pour nous maintenir en enfance, mais pour nous diviniser, rien de moins.

Foin de grands mots. En ce mois de décembre, permettons-nous ce slogan assassin: tordons le cou au père Noël!