samedi 4 juillet 2009

Théocratie


L'Iran semble être "rentré dans l'ordre". Tout baigne. Même si le feu couve. Mais que l'on ne s'y trompe pas: on nous répète que conservateurs et réformateurs, c'est bonnet blanc et blanc bonnet; les uns comme les autres ne rêvant que de maintenir la théocratie en place, tout simplement... Mais les jeunes iraniens, eux, savent ce qu'ils veulent: assez de la soupe des ayatollahs, que la démocratie succède à la théocratie! Bon, mais pour le moment, c'est toute une société qui est prise en otrage par les religieux.

Disons-le tout net: il n'y a pas qu'en Iran où l'on rêve de théocratie. Sinon pour toute la société - Dieu merci, nous n'en sommes plus au temps de Mr Thiers - mais du moins pour les chrétiens dans l'Eglise.

Il y a le décor: on sourit des robes noires des ayatollahs, on pousse les hauts cris devant les burqas dans nos quartiers? On devrait s'inquiéter tout autant de ces retours à la soutane et autres bures, timides certes mais révélateurs.

Mais il y a plus grave: ces "prises de possession" de leur paroisse par des curés qui s'empressent de remercier les laïcs engagés pour rester les seuls maîtres à bord, ou pour faire venir des chrétiens tout à leur dévotion. Et nous qui pensions que le Concile nous avait débarrassés à tout jamais de ces retours à la théocratie que le "petit père Combe" appelait le cléricalisme.

Le Pape nous convie à faire de 2009 une "année sacerdotale". Soit. Mais alors, que l'on suive ce qui semble être son intuition: insister sur le prêtre homme au service des autres hommes, et non sur le pouvoir et le piédestal qu'est censé donner l'ordination. Ainsi sera levée toute ambigüité.

Arrêtons d'avancer à reculons ou de marcher sur la tête: la théocratie n'a pas plus d'avenir que ne l'eut autrefois la monarchie absolue. Les jeunes iraniens, passés du shah aux ayatollahs, en sont la preuve vivante.

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