dimanche 17 janvier 2010

enthousiasme

Entrant dans son cabinet, je lui montrai d'autres bobos suspects sur ma tempe. D'un geste, le dermatologue me montra le billard, sur lequel je m'allongeai, peu rassuré.

Alors il fonca sur moi comme un pilote de formule 1 sur sa machine au départ des 24 heures du Mans, et ce fut un festival. Il piqua, coupa, trancha, cousut, tamponna avec un enthousiasme débordant. J'avais devant moi un virtuose du scalpel, un acrobate de la découpe, un funambule du fil à recoudre.

Et sur mon billard, je rêvai: si j'avais eu besoin de chirurgie esthétique, ce qu'à Dieu ne plaise vu qu'il m'a fait naturellement beau (si si!), je me fût confié volontiers aux mains de cet artiste... Bon d'accord, à la fin, tel un toréador contemplant sa victime sur le sable étendue après l'estocade, il déclara :"Bon, c'est fini, ça fait 300 euros!" Et, pantelant d'admiration, je payai.

C'est vrai, j'apprécie ceux qui font de leur travail un art, parce que - et c'est bien ici le cas - ils ont leur métier dans la peau.

2 commentaires:

Bernard a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Bernard a dit…
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