Je me tourne surtout vers la Rouen chrétienne, car c'est elle surtout que j'ai cotoyé. Depuis le recteur de la basilique de Bonsecours à l'accueil chaleureux, légèrement blagueur, avec une voix qui porte comme la voix de tout recteur de basilique qui se respecte, jusqu'au préposé de la Poste à l'accent grasseyant comme le beurre local. Même le nonce apostolique s'y est laissé prendre lors de la dernière fête, risquant quelques blagues dont, paraît-il il est coutumier.
Rouen, c'est aussi la cathédrale, une merveille de dentelle gothique, fort bien restaurée après les dégats de 1944. De jour c'est beau, mais de nuit c'est encore mieux quand d'astucieux jeux de lumière transforment l'édifice, l'espace d'une demi-heure, en champ de coquelicots ou de nymphéas impressionnistes.

Mais Rouen, c'est aussi le contraste entre la vallée de Seine industrieuse, populaire, et les Hauts de Bihorel et de Mont St Aignan, plus cossus, assez futuristes avec l'université. Une université, je ne sais pas pourquoi, ça a l'air perpétuellement tout neuf.
Rouen, c’est enfin l'Armada, ces dizaines de grands voiliers qui viennent mouiller aux quais de la ville. Je ne les verrai pas, mais je sais que l'Armada ne fera qu'ajouter au charme de cette ville, en y ajoutant une note de grand large bien sûr.