dimanche 18 août 2013

Une histoire de statues

   Oui, à Lumière les statues ne manquent pas. Les unes couronnées, auréolées d'étoiles, portées par les anges, même perchées sur une espèce de tour à créneaux. D'autres par contre, sont tout à fait simples, sans piédestal ni nuages, telle la charmante petite Vierge Noire de la crypte.
C'est dans cette dernière catégorie que se range la Vierge que l'on vient d'installer sur l'esplanade Jeanne d'Arc, dans un creux de rocher. Elle est à hauteur d'homme, on peut la voir de près, la toucher. Un vrai retour de la Vierge sur terre!... La communauté africaine de Marseille ne s'y est pas trompée, dont les femmes voulaient toutes se faire photographier à côté de Marie, comme pour une photo de famille.

   Le contraste est violent avec la statue voisine, celle de Jeanne d'Arc. Là, il faut bien lever le menton pour la voir là-haut, trois mètres plus haut, sur un imposant piédestal. Elle est là, (presque) aérienne, avec la tête (presque) dans les nuages.
   Au fond, n'était-il pas temps de rapatrier Marie sur notre terre? Pendant des lustres, on en a tellement fait une sorte de déesse-mère, une super-woman, qu'on en a un peu oublié la jeune fille de Nazareth, celle des évangiles et de la vie quotidienne en Palestine. Avec bonheur, le Concile Vatican 2 nous a encouragés à voir un visage plus "humain" de Marie. Marie des repas à préparer, Marie attentive à sa maison, inquiète pour son Fils, et surtout Marie vivant sa foi au quotidien: n'est-ce pas celle-là qu'on a appelé la première chrétienne?
   Cela n'enlève rien à la Vierge de Lourdes, celle des apparitions et des miracles; simplement cela nous rappelle peut-être que la foi n'est pas à vivre seulement à Fatima, à Notre-Dame ou sur la plage de Copacabana, mais qu'elle est rencontre quotidienne avec le Christ.

Aucun commentaire: