Les anges, à quoi ça sert ?
Comme le chant des alouettes ou
l'odeur du chèvrefeuille, pour nous les anges sont là pour enchanter le ciel.
Ils sont là pour chanter Dieu, éperdument, dans une sorte de joie non-stop
comme la musique du MP3 si prisée par les jeunes à écouteurs…. Ils chantent,
c’est tout. C’est rien et c’est tout.
Ma mère avait demandé que, pour
ses obsèques, on passe le Requiem de Fauré, surtout le « In paradisum ». Au fond, pour elle, au-delà de sa mort, cette
merveille était comme un prélude au chant des anges…. Car certaines musiques
nous obligent à lever les yeux pour essayer d’apercevoir qui chante, à l’instar
des alouettes, si haut dans le ciel.

Dans la foulée, j’ai envie de penser
que mon ange gardien, c’est Dieu lui-même. Dans la Bible, les quelques anges
nommés, Gabriel, Michel, Raphaël, ont tous « el » dans leur nom,
« el », « celui qui est », terme qu’emploie le Livre pour
ne pas nommer Dieu, par respect. Et quand on parle de « l’Ange » au
singulier, il s’agit d’une autre métaphore pour désigner Dieu. Dieu plus proche
de moi que ma veine jugulaire, comme disent les musulmans… Depuis la venue de
Jésus, nous autres chrétiens avons l’idée un peu folle que Dieu est à notre
porte, qu’il est là où je ris, où je pleure, où je vis. Comme mon ange gardien,
en somme.
L’art du Moyen Age et de la
Renaissance a peuplé nos églises d’anges, certains plus beaux que Johnny Hallyday,
d’autres joufflus, dodus, voletant de préférence autour de la Sainte Vierge. Ma
foi, chacun est libre de son imagination. Aujourd’hui on préfère parler
d’énergie, de fluide, de « pôle positif ». Quelque chose de fort et
d’insaisissable. Mais le plus vrai reste que les anges gardiens sont un
signe : celui de la proximité de Dieu.
Un jour, peut-être,
joindrons-nous nos voix aux leurs ?
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