Les efforts courageux
des citoyens de Hong-Kong pour conserver leur autonomie, nous rappellent que la
liberté n’a pas de prix, tant elle fait partie de l’homme debout. Sans la
liberté, la prospérité n’est qu’une blague, un miroir aux alouettes. Mr Poutine
et les dirigeants chinois sont en train de l’apprendre à leurs dépens.
Mais il y a une
autre liberté, plus haute, plus profonde que celle de notre devise nationale.
C’est la liberté intérieure…La liberté intérieure !... De quoi s’agit-il ?
J’aime bien le P. Varillon quand il dit : « La liberté n’est pas
faire ce qu’on veut, mais c’est vouloir ce qu’on fait. » En
d’autres termes, être libre à l’intérieur, c’est prendre la responsabilité de
ses actes. Les autres peuvent crier, ils peuvent m’obliger, mais ils ne peuvent
entrer dans mon for intérieur, ils ne peuvent me voler ma liberté de conscience.
La liberté intérieure,
ce n’est pas de tout repos! Beaucoup préfèrent qu’on décide pour eux, beaucoup
sont esclaves des événements, de l’opinion des autres. Quand Mr Trump fait tout
pour sa réélection, ne me dites pas qu’il est un homme libre, malgré ses mines
de matamore !... Dans Anna Karenine, Tolstoï raconte qu’on interroge un
vieux bonhomme en haillons : « Et le tsar, le reconnais-tu ? » Et lui de
répondre : « Pourquoi ne
pas le reconnaître ? Il est son tsar et moi je suis mon tsar ! »…
Un homme libre, je vous dis !

La liberté
intérieure, ça s’apprend. La véritable éducation pour un papa, c’est de former
ses enfants à prendre des initiatives et à devenir responsables. En clair, cela
veut dire que les jeunes, surtout en entrant dans le secondaire, apprennent à
analyser les situations, à acquérir un esprit critique qui leur fasse prendre
la bonne distance devant les effets de
mode, les discours et les publicités.
Pour finir,
soulignons le lien étroit entre liberté intérieure et amour. Dans « Le
rêve de Jérusalem », le cardinal Martini dit : « Si on nous donnait à choisir :
voulons-nous des hommes qui ne peuvent faire aucun mal, des robots, ou
voulons-nous des hommes libres qui aiment,
qui peuvent dire oui ou non, ma réponse serait : je remercie Dieu pour la
liberté avec tous les risques qui en font partie. »