Au terme de
ces réflexions sur la vie intérieure, je ne sais pas si c’est nous qui venons
confirmer et appuyer quelques grandes voix, ou si ce sont elles qui viennent à
notre aide ! Force est de constater que de plus en plus de gens se lèvent
pour appeler à un autre genre de vie, à un autre modèle de société. Cela peut
aller de la simple protestation sans vraies solutions autres que des manifs, à
une réflexion bien construite, suggérant de vrais modèles, comme le fait le
pape François dans son encyclique Laudato Si.
Et puis, on
trouve des voix moyennes, comme les manifestations de jeunes à la suite de
cette jeune suédoise. Là, on est frappé par la jeunesse, la joie des
manifestants, même si cela cache mal une véritable angoisse devant l’avenir.

A cet effet,
j’appelle à la rescousse ce croyant extraordinaire que fut Maurice Zundel. Mort
en 1975, ce prêtre suisse n’arrêta pas de parler et d’écrire que la solution
aux malheurs du monde – il parlait alors des guerres mondiales, nous parlons du
réchauffement climatique – ne sera pas d’abord des plans et des
restructurations, mais que cette solution se trouve d’abord en nous. Dieu est en nous, et nous
appelle aux valeurs de Beauté, de Vérité, de sens des autres. C’est de là que
partira la conversion du monde dont parle le pape.
J’appelle encore
à la rescousse ces témoins de la vie
intérieure que sont les moines et moniales parmi nous. Il y a des géants chez
eux, des hommes et des femmes qui vivent à l’image du Christ vivant dans le
Père, modèle de tous ceux qui essaient de trouver Dieu à l’intérieur
d’eux-mêmes.
A la suite
de Zundel, ces réflexions nous appellent à entreprendre, ou à continuer le
voyage intérieur vers… nous-mêmes !
« Tout l’univers pourrait être parcouru
par des engins spatiaux, ce ne serait rien à côté de ce voyage que nous avons à
faire jusqu’à nous-mêmes…. Nous ne sommes pas entrés au cœur de notre propre
intimité, et nous avons à faire ce voyage vers nous-mêmes. C’est ça la grande
aventure. » M. Zundel, sermon 43.