samedi 28 mars 2009

ça bougonne

Oui, ça bougonne, ça ronchonne, ça grognonne. Ce matin, le commentaire d'évangile sur RCF a "encore" été fait par un protestant, qui plus est par une pasteure. Alors, on n'a plus assez de bons catholiques pour s'occuper de ça?
Et nous voilà retombés dans ce travers bien français, qui juge l'appartenance plus que les personnes. Sommes-nous devenus un peuple de commerçants, qui met des étiquettes sur tout ce qui bouge?
Justement, l'évangile proposé ce matin, Jean 7/40-53, éclaire notre propos avec beaucoup d'humour: Jésus n'est pas jugé sur sa personne ou ses dires, mais sur le fait qu'il est galiléen. A la fin, "chacun rentre chez soi" et (je prolonge le texte) ferme ses double-vitrages sur le monde, pour continuer tranquillement à mettre ses étiquettes sur chacun, sans savoir.
Bravo RCF, qui nous aide à ouvrir nos fenêtres, à penser que le voisin du dessus n'est pas celui du dessous, que ce militant CGT n'est pas forcément un ange, et le patron de la boîte voisine pas forcément un vampire.... Il n'y a d'amour que de personnes, non?
Au vol, j'ai saisi des bribes d'une chanson de Francis Cabrel:
" Nous sommes les hommes tous pareils,
plus ou moins nus sous le soleil.
J'aime mieux un monde polychrome,
où vous vous êtes, et nous nous sommes."

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