A Noël, on
fête l’Emmanuel, ce qui veut dire « Dieu
parmi nous. » Foin de père Noël et autres fariboles, Noël c’est la
naissance de Jésus. Bon.
Mais Jésus n’est pas né n’importe où ni n’importe
quand ! En langage un peu savant, on dit qu’il est « situé ». Il
y eut un moment de l’Histoire où il arriva. On le dit au début de la nuit de
Noël : « C’était au temps
de l’empereur Auguste » cher à nos livres d’histoire de l’Antiquité.
Et l’évangile de Matthieu commence par une généalogie, avec des noms, un peu
biscornus il faut le dire. Mais c’est une façon de dire que Jésus n’est pas
arrivé comme un missile. Relisez cette généalogie, c’est impressionnant !
Jésus est
venu dans un coin de la planète, la Palestine, point de jonction de trois
continents. On peut visiter Bethléem aujourd’hui, et c’est une émotion de
marcher sur les routes de Galilée, même si le bitume a remplace la poussière
biblique !
Tout cela
pour dire que le Christ, cet « homme
qui marche », celui par qui des aveugles ont vu, des muets ont
entendu, cet homme n’est jamais sorti de son pays à part quelques escapades de
l’autre côté du Jourdain. D’où une première constatation : Jésus n’a pas
guéri tous les malades de la terre,
il n’a pas remis sur pieds toutes
les femmes adultères, il n’a pas nourri tous
les pauvres qui de par le monde traînaient leur misère. Hors de Palestine, de Jésus point l

Les signes
que Jésus a faits étaient discrets, car il ne voulait pas qu’on le prenne pour
un gourou ou un superman. Il défendait aux gens guéris de crier leur guérison.
Et quand les gens se moquaient de lui, il s’en allait sans guérir personne.
Plus loin
nous verrons que Jésus n’a pas supprimé toutes
les souffrances de tous les
hommes, mais il est entré lui-même dans la souffrance, et ce faisant il lui a
donné un sens.