J’en ris
encore ! Quinze jours après cette escapade dans les monts de Lacaune (voir
blog précédent), je me suis retrouvé dans un château pas possible (voir photo).
Une chambre avec des rideaux de 4 mètres de haut, 20 mètres comptés entre le salon et
la salle à manger, des trompes de chasse et des massacres de cerf au mur, un
parc de 18 hectares, vous voyez le genre… Alors, passer sans transition de la jolie
maison de pierre à la vie de château, c’est
amusant. Et ça fait réfléchir.
Je sais :
le missionnaire doit s’adapter à toutes les situations, c’est un homme de
partout etc… Mais ce n’est pas là-dessus que porte ma réflexion. La chaumière
ou le château, là n’est pas l’essentiel. L’important, ce sont les gens qui y
vivent. Et là, je n’ai pas trouvé de différence : des gens sans complexes,
très à l’aise dans leur milieu, et en même temps très ouverts sur le monde qui
les entoure. D’un côté, le karaoké, de l’autre des rencontres un peu plus pincées
avec des gens à particules, mais tellement sympathiques et fort attentifs aux
autres.
L’important,
c’est ce que vivent les hommes. Comment vivent-ils la famille, la douleur, l’amour ?
Des amitiés formidables naissent, il y a de la tendresse dans les regards, on
rêve ensemble, on fait des projets, on regarde le monde avec plus ou moins de
sévérité, mais toujours avec la passion de ceux qui ont déjà vécu sous d’autres
cieux et qui ont connu d’autres manières de vivre. Ceux-là, ils vibrent avec l’air
du temps, cela fait longtemps qu’ils ont oublié la couleur de leurs pantoufles !
Autrement
dit, on ne regarde pas le compte en banque, on regarde le cœur. Plus je prends
de l’âge (et j’en prends !), et mieux j’essaie d’avoir le regard du
Christ, non sur les chaumières et les châteaux, mais sur ceux qui y vivent, qui
essaient d’y être heureux, et parfois qui cherchent le bonheur, le vrai…. Ils
ont tous le même sourire quand ils accueillent.
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